Kikyô-chan, on se pose dans un café en rentrant ?
Pourquoi pas ! Hé, mais attends, j’aimerais bien proposer à quelqu’un
Après avoir invité une de ses amies, Kushida, tout en rangeant ses affaires, se dirigea vers Horikita.
Horikita-san, mon amie et moi on se fait un café. Ça te dirait de te joindre à nous ?
Non merci, ça
Horikita rembarra Kushida en 4 mots. Purée, c’est vraiment au-dessus de tes forces de faire comme tout le monde, genre faire semblant d’avoir des courses à faire ou d’avoir déjà prévu de retrouver quelqu’un ? Ainsi Horikita déclina violemment, mais n’enleva pas son sourire à Kushida.
Il faut dire que Kushida n’en était pas à son premier coup d’essai, elle propose régulièrement des plans à Horikita. Je me disais que ça ne lui aurait pas fait de mal d’accepter pour une fois, enfin à mon avis. Enfin, comme d’habitude la tentative s’était soldée par un échec… — Pas de soucis… ce sera pour la prochaine fois.
Attends une minute, Kushida-
Pour une raison inconnue, Horikita rappela Kushida. Y avait-il un espoir qu’elle ait changé d’avis ?
Je te prierai d’arrêter de m’inviter à partir d’aujourd’hui. Cela m’est plus pénible qu’autre chose.
Décidément, Horikita se montrait plus froide que jamais. Néanmoins, Kushida ne semblait pas affectée et garda la même expression.
Je penserai tout de même à toi la prochaine fois !
Kushida retourna vers ses amies, et sortit dans le couloir.
Kikyô-chan, arrête d’inviter Horikita-san. Je ne peux vraiment pas me la voir.
La porte était encore en train de se fermer, ce qui permettait de discerner ce qu’elles se disaient. Il était plus que probable que Horikita entendait elle aussi, néanmoins son attitude ne disait pas si c’était effectivement le cas.
Hé, ce n’est pas très sympa ce que tu dis, non ?
Oui, ce n’est pas faux, ça ne fait pas avancer le
Tout à fait !
Horikita, qui finissait de ranger ses affaires, sortit de la salle de classe à son rythme. Je décidai d’y flemmarder un petit moment, jusqu’à ce que l’ennui me prenne et me fit me décider à me lever. Je crois qu’il est temps de rentrer.
Ayanokôji-kun, tu as du temps ?
Je tombai nez à nez avec Hirata qui était encore à l’école. Je lui répondis positivement avec une petite voix. Il faut dire que je ne m’attendais pas à le voir me parler.
C’est à propos de Je me demandais si quelque chose n’allait pas ? En effet les filles parlent d’elle souvent et elle est tout le temps seule.
Hormis le moment où elle rejeta l’invitation de Kushida, il était vrai qu’elle était toujours seule.
Tu pourrais lui dire d’essayer de faire un effort pour bien s’entendre avec les autres ?
Je pense que je n’ai rien à lui dire et puis tant qu’elle ne dérange personne je ne vois pas le problème.
Je comprends bien, mais on ne peut pas s’empêcher de s’inquiéter pour elle. Je ne veux pas qu’il y ait des problèmes de persécutions dans notre
Persécutions ? Il faut dire qu’il allait droit au but après être sorti de nulle part pour me parler. J’avais bien cru qu’il me lançait un avertissement comme si
j’étais un potentiel agresseur. Mais bien qu’il parlait d’un sujet assez lourd, ses intentions étaient pures.
Je pense qu’il vaudrait mieux que tu ailles t’adresser à elle
Tu as peut-être Désolé d’avoir dit quelque chose d’étrange.
Horikita était toujours seule. Si les choses continuaient ainsi, elle deviendrait probablement la bête noire de la classe en l’espace d’un mois. Mais c’était son problème et je n’avais pas à m’en mêler.
1
Après avoir quitté l’école, je me dirigeais vers le dortoir. Kushida, qui était partie plus tôt avec une amie, avait l’air d’attendre quelqu’un près du mur. Elle me remarqua et me lança un grand sourire.
Je t’attendais Ayanokôji-kun. Je dois te parler de quelque Tu as du temps ?
Pas de soucis, je n’ai rien de spécial à
Serait-ce une confession ? Ne soyons pas fou, il y a 1% de chance que cela soit le cas…
Est-ce que tu as vu Horikita sourire au moins une fois ?
Eh ? ..je ne crois pas…
Il semblerait qu’elle m’approcha pour parler de Horikita. Mais en y repensant, je n’avais jamais un sourire de sa part. Kushida me prit la main et se rapprocha. Je sentais comme une odeur plaisante de fleur.
Tu sais que je veux être amie avec elle et tu es le seul qui soit arrivé à avoir une conversation avec Beaucoup ont essayé, mais en vain. Tu as l’air de bien la connaître, je présume ?
C’est sûr que ne pas connaître son voisin de classe au bout d’un moment serait un peu problématique.
Les filles sont ce qu’elles sont, mais elles ont vraiment cette envie de se faire des amis dès le premier jour de classe. Elles sont plus conscientes que les garçons du concept de factions et de jeux d’influences. Elles savent qu’une personne sur quatre aura le leadership et c’est pourquoi elles essaient tant bien que mal de se faire un maximum d’amies. Cependant, la seule qui faisait exception était Kushida qui avait explosé le compteur de popularité.
Elle était toujours déterminée à devenir amie avec Horikita malgré les multiples refus. Ce n’était pas quelque chose qu’une élève ordinaire était capable de faire et c’était sûrement ça qui la rendait brillante. Ajoutons à cela qu’elle était mignonne et que la beauté est un facteur majeur de popularité.
Horikita t’a pourtant envoyée Je ne pense pas qu’elle risque de changer d’avis.
En effet Horikita n’était pas du genre à mâcher ses mots et il suffisait d’un petit moment d’inattention pour que l’on reçoive une pluie d’insultes.
Honnêtement, je ne voulais pas que Kushida soit blessée.
Tu ne comptes pas m’aider ?
Eh ..
Je n’avais pas répondu tout de suite. En temps normal, si une fille aussi séduisante me demandait de l’aider, j’aurais accepté sans hésiter. Mais comme je préférais éviter de trop m’exposer, le “oui” ne fut pas automatique. Mais je ne voulais vraiment pas voir Kushida se faire malmener par Horikita alors je pensais refuser gentiment.
Je comprends ce que tu ressens,..
Tu ne veux pas ?
Beauté + demande de service + Yeux de merlan frit = fatal.
Bon, je veux bien faire un effort, mais juste pour cette fois !
C’est vrai ? Ayanokôji-kun, merci !
Après avoir accepté, Kushida afficha un grand sourire. Son visage était ra- dieux et il m’était difficile de la décevoir. Il fallait que j’agisse de façon réflé- chie.
Alors, qu’est-ce qu’on va faire ? Même si tu veux te lier d’amitié avec elle, c’est plus facile à dire qu’à faire.
Pour quelqu’un comme moi qui n’avais pas d’amis, il m’était difficile d’être inspiré.
Hmm… il faut tout d’abord qu’on arrive à la faire
La faire sourire heu… rien que ça…
Il fallait vraiment la bonne situation au bon moment et au bon endroit pour réussir cette prouesse. C’est ce que l’on pourrait appeler l’amitié.
Heureusement, Kushida avait l’air de savoir comment faire sourire les gens.
Tu as une idée ?
Hum… je me disais qu’on allait y réfléchir
Avec un “Teehee” d’excuse, elle se tapota légèrement la tête.
Si elle n’avait pas l’aspect esthétique de son côté, je l’aurais certainement frappée. Heureusement pour elle, c’était Kushida, et on pouvait lui pardonner ce genre d’attitude digne des cruches.
..
Parce que Kushida m’avait demandé de l’aider, mon but était dorénavant de faire sourire Horikita. Je ne pouvais m’empêcher de questionner la faisabilité de ce projet.
Après les cours, je vais essayer d’inviter Horikita quelque Quand je retournerai au dortoir, je finirai sûrement en pièce m’enfin bon, si tu as une idée d’endroit…
Pourquoi pas au “Pallet” ? J’y vais souvent et elle a dû en entendre parler
Le Pallet était le premier ou le deuxième café le plus populaire du campus. Il est vrai que j’entendais souvent Kushida en parler avec ses amis à la fin de la
journée alors je pensai que Horikita devait connaître logiquement l’existence de ce café.
Tu penses que cela marcherait si vous veniez tous les deux au café et que vous tombiez sur moi par “coïncidence” ?
Je pense que c’est trop Il faudrait que tu inclues des amies dans le plan.
Si Horikita avait le malheur de remarquer Kushida, elle partirait dans la seconde. Il valait mieux créer une situation où il lui était impossible de s’en- fuir. En tout cas, voilà l’idée qui me passa par la tête.
“Oh~ pas bête Ayanokôji-kun, tu en as là-dedans ! Dit-elle en m’écoutant, les étoiles dans les yeux tout en hochant de la tête à la moindre de mes idées.
Je ne pense pas que cela soit particulièrement intelligent, mais bon, on va s’en tenir à ce plan.
Super, j’ai beaucoup d’espoir, Ayanokôji-kun !
L’espoir fait vivre, mais j’ai comme qui dirait la pression…
Du coup, c’est moi qui invite Horikita ?
En effet, je pense qu’elle a confiance en
Et qu’est-ce qui te fait dire ça ?
Hmm, ça se En tout cas tu es le seul de la classe qui arrive à lui parler.
OK, mais ça ne veut pas dire que je sois la personne la plus appropriée…
C’était juste un concours de circonstances
Je l’ai rencontrée dans le bus par hasard et puis me suis assis à côté d’elle par hasard. Si une des deux choses ne s’était pas réalisée, je n’aurais jamais pu lui parler.
Mais toutes les nouvelles rencontres sont dues à la chance. C’est comme ça que ces personnes deviennent ensuite des amies puis des
meilleures amies. C’est pareil pour son partenaire en amour ou avec la famille.
C’est
C’était une façon de voir les choses. Parler à Kushida fut aussi une résultante de la coïncidence. En d’autres termes, il y avait une chance que l’on devienne proche un moment.
2
Après les cours, tous les élèves se consacrèrent à leurs activités diverses. Je regardai Kushida lui signalant que je mettais le plan en marche. Notre cible, Horikita, avait débuté sa routine habituelle, à savoir, celle de se préparer pour rentrer au dortoir.
Hé, Horikita, t’es libre là ?
Je n’ai pas vraiment de temps à Je dois me préparer pour demain.
Demain ? Hormis, l’école je ne vois pas ce qu’il y a à préparer.
J’aimerais que tu m’accompagnes quelque part
C’est quoi ton problème ?
Tu penses que mon invitation cache quelque chose ?
Bien sûr que c’est normal de douter si tu invites quelqu’un comme ça soudainement. Si tu as des choses à dire je veux bien les entendre, mais faut que ce soit concret.
Bien entendu, je n’avais rien de concret à lui raconter.
Tu sais il y a un café assez populaire sur le Il est très prisé par les filles et je t’avoue que je n’ai pas vraiment le courage d’y aller seul. Je me sentirais un peu exclu.
Je veux bien admettre qu’il y a pas mal de filles, mais il n’est pas interdit aux garçons d’y rentrer.
C’est sûr, mais tous les garçons y vont accompagnés vu que ce sont des…enfin des garçons populaires quoi…
Horikita essaya de récolter des informations dans sa mémoire au sujet du Pallet et réfléchissait.
Ce n’est pas Il est rare de te voir adopter une analyse pertinente.
Je t’avoue que ce café m’intéresse alors j’ai pensé à te demander de venir avec moi.
En effet, vu que tu n’as personne d’autre à inviter…
C’est un peu difficile à encaisser, mais c’est ça…
Et si je refuse ?
Eh bien tant pis, je lâcherai l’affaire. Je n’ai pas à te forcer de perdre ton temps avec moi.
Tu m’as l’air sincère dans ta démarche alors je vais te Mais je ne resterai pas longtemps d’accord ?
Pas de problème, ça ne sera pas
Je précisai un « probablement » dans ma tête, car si elle savait que Kushida était impliquée, j’aurais reçu une tonne de reproches. J’avais pu avoir une conversation avec Kushida et ai été capable d’inviter Horikita alors je com- mençais un peu à prendre la confiance au sujet de l’éventuelle amitié qui pou- vait naître entre Horikita et moi. Après tout, que ce soit pour l’après-midi des clubs ou pour le café, Horikita avait accepté de venir avec moi malgré ses plaintes à longueur de journée. Vu comment j’avais du mal à me faire des amis, ça tenait du miracle d’avoir pu m’engager comme ça avec elle. Nous ar- rivâmes finalement à ce fameux café Pallet, au premier étage de l’établisse- ment. Les filles s’y rassemblaient, une à une, et se retrouvaient en groupe pour parler de tout et de rien.
C’est blindé de monde ».
C’est ta première fois ici après les cours aussi ? Ah oui, forcément, tu es toujours seul.
C’était censé être sarcastique ? Que c’est puéril !
C’était une blague, mais encore une fois, Horikita n’y allait pas de mains mortes. Nous reçûmes nos boissons rapidement après avoir commandé. Per- sonnellement, j’avais pris des pancakes.
Tu aimes le sucré ?
J’avais juste une envie de
Je n’aimais pas particulièrement les pancakes, mais il fallait que je justifie ce choix d’une certaine manière.
Il n’y a pas de places… On va devoir attendre un peu, j’imagine. Oh, il y a de la place là-bas !
Ayant remarqué deux filles qui s’étaient levées de leur table, je partis sécuriser les places aussitôt. Je laissai Horikita se placer puis je posai mon sac sur le sol. Je m’assis et observai les alentours de temps à autre.
Hé, je viens juste de le réaliser, mais on a l’air d’un couple ?
Euh…non…
Horikita resta toujours aussi impassible que d’habitude. Me sentant nerveux à cause de la foule, mon estomac commença à faire des siennes. Les deux filles d’à côté commencèrent à partir, les boissons à la main. La personne qui s’assit à leur place fut Kushida.
Ah, Horikita-san, Ayanokôji-kun, quelle coïncidence !
Ouais !
Kushida nous saluait feignant le naturel. Horikita lança un regard noir à Kushida puis se tourna dans ma direction. Bien entendu, tout avait été pensé, que ce soit les deux filles qui nous avaient laissé la place ou bien celles de la table à côté qui étaient parties qui étaient toutes des amies de Kushida. Rien ne laissait présager que c’était prémédité.
Vous êtes toujours fourrés ensemble tous les
Haha, si on Mais tu es seule Kushida aujourd’hui ?
Pour une fois !
Je rentre à la maison !! répondit sèchement
Hein…mais on vient juste d’arriver !
Tu n’as plus besoin de moi vu que Kushida est là pour me remplacer !
Mais non, reste là ! Kushida n’est qu’une camarade de classe !
Toi et moi sommes aussi dans la même classe et puis… Elle nous fixa avec un regard qui donnait des frissons.
Qu’est-ce que vous manigancez ?
On dirait qu’elle avait compris.
Non, mais c’est juste une coïncidence ! J’aurais bien voulu éviter ce mauvais scénario.
La bonne réponse était de hausser les épaules et de dire « de quoi tu parles ? »
Quand nous nous sommes assis, les deux filles à qui nous avions pris la place étaient de notre classe. C’était le cas des filles à côté. Est-ce vraiment une coïncidence ?
Wôw, tu as remarqué tout ça ? Je n’avais même pas fait
Et puis nous sommes venus ici directement après les cours. Peu importe à quelle vitesse elles sont venues au café, cela faisait peut- être une ou deux minutes qu’elles étaient en train de Cela fait un peu tôt pour rentrer au dortoir n’est-ce pas ?
Je ne pensais pas que Horikita aurait un œil aussi aiguisé. Elle se rappelait non seulement des visages des élèves de la classe, mais en plus elle avait compris la situation presque instinctivement.
Hum…
En proie au désespoir, Kushida regardait dans ma direction, cherchant de l’aide. Horikita le remarqua. Ce fut la fin de notre comédie.
Désolé Horikita, c’était bien une manigance de notre
Je me disais La situation était vraiment louche.
Horikita-san, je veux être ton amie !
Kushida passa à l’attaque dès l’instant où le rideau tomba.
Je pense te l’avoir dit plusieurs fois, mais laisse-moi Je ne veux pas m’impliquer avec les gens de la classe, est-ce un crime de rester dans son coin ?
Passer ton temps seul est le meilleur moyen de tomber en dépression.
Et puis c’est triste d’être exclu. C’est pour ça que je veux bien m’entendre avec tout le monde.
Je ne nie pas tes bonnes intentions, mais ce n’est pas non plus sain de forcer les gens. La solitude ne m’attriste pas.
M…mais…
Et puis, pour le bien de l’argumentation, tu crois franchement que je serais heureuse si tu me forçais à bien m’entendre avec toi ? Tu penses que tu peux bâtir une relation saine avec une amitié factice ?
Horikita n’avait pas tout à fait tort. Ce n’est pas qu’elle ne voulait pas se faire des amis c’est qu’elle trouvait cela inutile. Les deux avaient leur propre vision des choses.
Cette fois c’est ma faute pour ne pas avoir été claire à ce sujet alors je ne t’en veux Mais si tu recommences, je ne te le pardonnerai pas.
Elle prit son café latte qu’elle n’avait pas encore dégusté et se leva.
Je veux vraiment bien m’entendre avec toi. En te voyant, j’avais l’impression que ce n’était pas la première fois que l’on se Je pense que tu as eu aussi cette impression.
C’est vraiment une perte de temps et puis tu m’incommodes !
Horikita interrompit d’une voix forte Kushida dans son discours solennel ce qui la fit avaler son café involontairement. Même si j’avais accepté d’aider Kushida, je n’avais pas l’intention de m’impliquer plus, cependant…
Je comprends ta manière de penser et je me suis aussi posé la question de l’utilité d’avoir des amis en de multiples occasions.
C’est toi qui dis ça ? Alors que tu voulais te faire des amis dès le premier jour.
Certes, cependant nous sommes Avant le lycée, je n’ai jamais pu me faire des amis. Je n’ai jamais eu l’occasion d’avoir les coordonnées de quelqu’un ou de jouer avec une personne. J’étais complètement livré à moi-même.
Kushida eut un air surpris lorsqu’elle m’entendit parler.
Je pense que c’est pour ça que j’ai discuté avec
C’est nouveau ça ! Cependant même si nous avons quelque chose en commun, permets-moi de nuancer. Tu n’as pas réussi à te faire des amis alors que tu en voulais alors que moi je n’ai pas d’amis parce que je n’en veux pas. Donc, nous ne sommes pas vraiment similaires, mon
Si tu veux, mais je pense que tu pars trop loin en disant que Kushida t’incommode. Cela ne te fait vraiment rien ? Et puis ça te convient vraiment de passer trois années dans un campus sans parler à personne ? Ce n’est plus de la solitude là, c’est un niveau au-dessus.
Ne t’en fais pas, j’entre dans ma neuvième année de Si tu inclus la maternelle, ça fait plus longtemps.
J’avais l’impression de recevoir du lourd. C’était un dossier de sa vie qu’elle venait lâchait. Mais restait-elle tout le temps seul parce qu’elle avait l’habitude de l’être ?
Je peux rentrer chez moi maintenant ?
Horikita laissa échapper un profond soupir et regarda Kushida.
Je ne cherche pas à te convaincre Kushida et je ne dirai rien de plus, mais je sais que tu n’es pas stupide. Comprends-moi s’il te plaît.
Horikita prit congé et nous laissa, Kushida et moi, dans le café bondé. La mission fut un échec. Malgré mes efforts pour la faire abdiquer, elle avait trop pris l’habitude de côtoyer la solitude.
Kushida qui n’arriva pas à s’exprimer, s’assit et donna un petit coup de poing sur la table. Cependant, elle digéra vite la situation et afficha son sourire habituel.
Merci, Ayanokôji-kun. Je n’ai pas réussi à devenir son amie, mais j’ai appris quelque chose d’important. Je vais me contenter de cette leçon. Désolée, Horikita-san doit te détester maintenant vu que tu m’as aidée.
Ne t’en fais pas ! Je voulais aussi que Horikita connaisse les bienfaits d’avoir des amis.
Pour ne pas bloquer deux places inutilement, je me plaçai sur la table d’à côté, devant Kushida.
Mais il faut dire que tu m’as Tu n’as jamais eu d’amis ? Pourtant, tu m’as l’air plutôt sociable. Pourquoi étais-tu seul ?
Hmm ? Oh, c’est vrai que mes premiers amis sont Sudou et la bande d’Ike, mais je ne sais si c’est de ma faute ou bien si c’est juste l’environnement dans lequel j’ai grandi qui voulait que je n’ai pas pu me faire d’amis jusqu’à présent.
Tu es content de t’être fait des amis ? Tu trouves ça fun ?
Ouais même si c’est parfois lourd, c’est franchement
Les yeux de Kushida brillaient encore une fois et elle n’arrêtait pas de hocher la tête en lâchant des « Un, un » comme pour approuver ce que je disais.
Horikita a du répondant et elle a sa propre façon de voir les On ne peut rien y faire.
C’est vraiment impossible pour elle de se faire des amis ?
Pourquoi es-tu si désespérée ? Tu n’as pas déjà beaucoup d’amis ? Je ne comprends pas ton obsession pour Horikita.
Alors qu’elle n’était pas capable de faire ami ami avec absolument tout le monde dans la classe, je ne comprenais pas pourquoi elle faisait une fixette sur Horikita.
Je veux être amie avec tout le monde et pas seulement des gens de notre Mais si je n’arrive pas atteindre le cœur d’une fille alors que je la côtoie tous les jours alors la suite s’avèrera difficile.
Tu n’as qu’à considérer Horikita comme quelqu’un de spécial. Et puis tu attendras avec le temps qu’une vraie coïncidence fasse son
Il fallait quelque chose de vrai et non de forcé. Lorsqu’une situation non montée de toute pièce arrive alors l’amitié est envisageable.