Classroom of the Elite Chapitre 12

Point faible

Les mauvais événements ne s’arrêtèrent pas là. Mlle. Chabashira s’était chargée de révéler l’incident :

Mlle Chabashira — J’ai une annonce pour vous tous aujourd’hui concernant les raisons de la convocation de Sudou. Ce dernier est impliqué avec quelques élèves de la classe C dans un incident. Plus précisément, ils en sont venus aux mains.

La classe devint bruyante. Selon les détails qui nous avaient été divulgués, Sudou risquait une suspension et la classe D risquait de perdre des points. Mlle. Chabashira avait maintenant tout révélé. Mais son air totalement désintéressé lui donnait un certain charme. Elle ajouta ensuite que l’établissement avait adopté une attitude neutre par rapport à cette affaire.

Hirata — Euh … pourquoi le problème n’a pas déjà été résolu ?

Hirata posa une question raisonnable.

Mlle Chabashira — La plainte a été soulevée par la classe C. Ils ont dit que c’était un combat unilatéral. Cependant, quand nous avons interrogé Sudou, ce dernier a démenti. Il a dit que les élèves de la classe C l’avaient appelé et l’avaient menacé.

Sudou — Je ne suis pas fautif, c’était de la légitime défense !

Le déclarant sans honte, Sudou avait attiré les regards froids de ses camarades.

Mlle Chabashira — Mais tu n’as aucune preuve. Ai-je tort ?

Sudou — Effectivement, je n’ai rien de ça !

Mlle Chabashira — En d’autres termes, nous n’avons pas encore le fin mot de l’histoire. Par conséquent, la situation a été mise en attente.

Sudou — Je suis innocent !

Mlle Chabashira — Tu peux dire ce que tu veux, tu n’as pas de crédibilité mais, s’il y a un témoin oculaire, la situation peut changer. Levez la main si certains ou certaines d’entre vous avez assisté à la scène.

Elle continuait de parler avec une voix indifférente. Personne ne leva la main.

Mlle Chabashira — Dommage Sudou, mais il n’y a aucun témoin.

Sudou — Il semblerait bien.

Quand Mlle. Chabashira regarda Sudou avec des yeux suspects, il les baissa.

Mlle Chabashira — Afin de trouver un éventuel témoin, chaque enseignant a informé sa classe de la situation.

Sudou — Hah !? Vous l’avez dit à tout le monde !?

L’école ne pouvait probablement rien faire de plus. Depuis que Sudou avait évoqué la possibilité d’un témoin, il avait été demandé à chaque classe de l’école de trouver une telle personne. Pour Sudou, qui avait eu l’intention de cacher l’incident, ce n’était pas une bonne situation.

Sudou — Mais non… la blague…

Le projet de garder ça secret tomba rapidement à l’eau.

Mlle Chabashira — C’est tout pour le moment. Nous aurons probablement une décision finale d’ici mardi prochain, en tenant compte de la présence ou de l’absence de preuves. La vie de classe est maintenant terminée.

Mlle. Chabashira quitta la pièce, Sudou suivit rapidement après. Il savait probablement qu’il serait en colère contre quelqu’un s’il restait dans la pièce.

Ike — Mais quel emmerdeur ce Sudou ! S’exclama Ike, qui brisa le silence. Si on perd des points à cause de lui, on risque encore le zéro pointé !

La situation devint incontrôlable puisque la classe devenait bruyante. Si nous perdions des points, Sudou deviendrait la cible de la frustration de la classe. Naturellement, Kushida essaya d’atténuer la situation.

Kushida — Écoutez-moi tout le monde !

Kushida saisit l’occasion pour arrêter le vacarme.

Kushida — Comme Sensei l’a dit, Sudou-kun est impliqué dans une bagarre. Or, Sudou-kun y a été traîné.

Ike — Kushida-chan, tu fais confiance à Sudou ?

Kushida raconta l’histoire d’hier à toute la classe. Sur le fait qu’il allait peut-être être titulaire dans l’équipe de basket pour les prochains tournois et qu’il s’était attiré la jalousie de camarades du club. Elle précisa que ces derniers l’avait provoqué et qu’il n’avait fait que se défendre. La plupart des élèves écoutèrent en silence les paroles sincères de Kushida. Si Sudou ou moi-même avions essayé d’expliquer la situation de la même manière, cela n’aurait pas eu le même effet. C’était une version tout à fait vraisemblable mais, vu le caractère de Sudou, il était compréhensible que certains aient des doutes.

Kushida — Je voudrais le demander à nouveau. Si quelqu’un connaît dans cette classe, parmi vos amis ou vos ainés, quelqu’un qui a vu l’incident, faites-le-moi savoir aussitôt. Vous aurez toute ma gratitude !

Bien qu’elle avait dit la même chose que Mlle. Chabashira, la classe avait eu une réaction complètement différente. C’était fascinant de voir comment elle était naturellement capable de se connecter avec les gens. La classe fut ensuite enveloppée par le silence et celui qui le rompit n’était pas un témoin oculaire.

Yamauchi — Hé, Kushida-chan. Je n’ai pas confiance en Sudou. Je pense qu’il ne fait que trouver des excuses. Au collège, il se battait souvent avec les gens et il nous disait même que c’était amusant de les tabasser.

En commençant par Yamauchi, toute la classe exprima son mécontentement.

— Plus tôt, je l’ai vu attraper un garçon d’une autre classe par le col juste parce qu’il l’avait heurté involontairement dans le couloir.

— Je l’ai vu gruger dans la queue à la cafétéria et se mettre en colère contre quelqu’un qui lui avait demandé de revenir à sa place.

Kushida qui essaya d’innocenter Sudou n’avait pas réussi à convaincre la classe et, vu qu’il y avait des points en jeu, personne n’y était allé de mains mortes.

Hirata — Je veux lui faire confiance.

Le héros de la classe, Hirata, se leva pour le soutenir et suivit Kushida.

Hirata — Je peux comprendre si un élève d’une autre classe doute de lui. Mais je pense qu’il ne faut pas douter d’un camarade de classe. Aider quelqu’un dans le besoin est ce que font les amis, pas vrai ?

Karuizawa — Je le pense aussi ! Dit-elle en brossant sa frange sur le côté. Imaginez qu’il soit innocent ? Vous aimeriez le voir, traîné dans la boue ?

Si Kushida était un leader au cœur tendre, Karuizawa elle, était un leader avec une détermination sans faille. La plupart des filles furent influencées par ses propos. C’était un comportement typique du peuple japonais de suivre une personne qui disait les choses avec assurance quitte à la critiquer dans le dos. Au moins, il y avait un semblant de solidarité. Pour l’instant, la critique de Sudou s’arrêta grâce à la popularité de ces trois personnes.

Kushida — Je vais demander à mes amis.

Hirata — Alors je vais demander à mes ainés dans le club de football. Karuizawa — Je vais demander à mes contacts aussi !

Avec ces trois au centre, la tentative de prouver l’innocence de Sudou commença. Je suppose que je n’avais pas à aider vu le peu de relations que j’avais. Il était temps de disparaître tranquillement.

1

J’avais prévu de disparaître à l’heure du déjeuner mais, pour une raison quelconque, je fus embarqué inévitablement avec mon groupe habituel vers la cafétéria. Il y avait Kushida, Horikita, Ike, Yamauchi, Sudou et moi. Lorsque l’heure du déjeuner sonna, Kushida vint vers moi et me proposa de déjeuner avec elle avec le sourire. Je ne pouvais évidemment pas refuser, vous savez.

Horikita — Tu sembles être impliqué dans les problèmes les un après l’autre, Sudou-kun, dit-elle, tout en soupirant d’exaspération.

Naturellement, notre discussion porta sur comment prouver son innocence.

Ike — En tant qu’amis, on est là pour toi mon vieux !

Bien qu’il n’avait pas cru en Sudou au début, son attitude avait changé. L’intervention de Kushida devait y être pour quelque chose.

Sudou — Désolé d’avoir causé à nouveau des problèmes. Cependant, je n’étais pas en faute cette fois. Ces bâtards de la C m’ont vénère !

Comme si ce fut quelqu’un d’autre, Sudou parla à Horikita d’un ton indifférent.

Horikita — Désolée mais cette fois, je n’ai vraiment pas envie d’aider.

Horikita rejeta immédiatement la demande d’aide de Sudou.

Horikita — La chose la plus importante pour que la classe D puisse se relever est de reprendre les points qu’elle a perdu le plus vite possible mais, à cause de toi, on risque de perdre le peu de points durement gagnés. Tu as tout fait foirer en fait.

Sudou — Attends ! Je n’ai fait que répondre à leurs provocs !

Horikita — Tu continues à dire qu’ils ont commencé, mais quelle différence au fond ? T’aurais dû réfléchir aux conséquences !

Sudou — Si y’a une différence ! Je ne suis pas le seul à blâmer !

Horikita — Ah je vois. Eh bien, bonne chance.

Attrapant son plateau toujours rempli, Horikita se leva.

Sudou — Tu ne vas pas m’aider ? Ne sommes-nous pas amis !?

Horikita — Ne me fais pas rire. Je ne t’ai jamais considéré comme un ami. Je me sens très mal à l’aise quand je suis avec des gens qui ne réalisent pas à quel point ils sont stupides et insensés. Au revoir.

Horikita soupira, semblant plus exaspérée que fâchée et quitta la pièce.

Sudou — C’est quoi son problème ? Merde !

Incapable de se venger ailleurs, Sudou frappa la table de la cafétéria. Je remarquai que la soupe miso de l’étudiant à l’autre bout de la table s’était renversée. Je le vit lancer un regard à Sudou, mais il préféra rester silencieux après avoir vu la rage sur son visage. Je le comprenais en même temps.

Yamauchi — Je suppose que nous devrons faire avec ce que nous avons.

Sudou — T’es un bon toi ! Je compte sur toi aussi, Ayanokôji !

On dirait que j’étais le deuxième après Yamauchi. Ce ne fut pas surprenant.

Moi — Je veux bien aider, mais je ne pense pas être très utile.

Je venais de remarquer qu’il était inefficace de se dévaloriser quand quelqu’un vous demande de l’aide.

Kushida — Tu dis ça depuis hier Ayanokôji-kun. Ike, dis quelque chose.

Ike — Ne dis pas ça mon gars ! C’est mieux que de ne pas être là !

Comme prévu, Ike n’avait aussi pas su prouver en quoi je serais utile. Avec un visage satisfait, je regardai Kushida. C’était comme si je lui montrais le pouvoir d’être une personne impopulaire.

Ike — C’est dommage, je pensais qu’on s’entendrait mieux après le test. On pouvait sentir sa déception. Horikita était assise au loin, un peu irritée.

Ike  — Je ne comprends pas du tout Horikita. Qu’est-ce qui ne va pas avec elle, Ayanokôji ? Pourquoi est-elle comme ça ?

Je ne connaissais pas la réponse à la question. Étais-je son confident pour connaître tout de sa vie ? Pour éviter de répondre, je plaçai du riz sur le visage.

Kushida — C’est étrange. Horikita-san veut aller en classe A, non ? Si nous sauvons Sudou-kun, c’est dans son intérêt aussi !

Ike — N’est-ce pas parce qu’elle n’aime pas Sudou ?

Dire ça n’allait pas aider. Ils n’avaient pas compris ce qu’elle a voulu dire.

Kushida — Ca m’énerve de le pensermais je suppose que tu as raison.

Moi — Kushida, Horikita est —

J’avais inconsciemment parlé et Kushida me regarda avec intérêt.

Kushida — Horikita-san est ?

Moi — Ah … Ce n’est peut-être pas pertinent mais, voici ce que je pense. Horikita a l’habitude de parler durement mais je pense qu’il y a malentendu.

Ike — Hein ? Comment ça ?

Moi — Elle n’aidera pas s’il n’y a aucune raison de le faire je pense.

Sudou — c’est quoi ces « je pense » ? Sois clair un peu non ?

Sudou fit irruption dans la conversation. Il était visiblement irrité quand ça parlait d’Horikita car il ne supportait pas se faire rejeter par elle.

Horikita réalisa les problèmes quand Mlle. Chabashira informa la classe de l’incident. Elle avait déjà visualisé comment cela allait se terminer. Autrement dit, il était quasi impossible pour elle de l’innocenter ce qui explique son attitude froide à son égard. Elle a dû jauger que c’était inutile de leur dire pour ne pas les décourager. Bien que l’envie de répondre à la rage de Sudou me démangeait, je m’abstins car je ne voulais pas gâcher le silence d’Horikita.

Moi — Eh bien, je ne peux que faire des suppositions.

Sudou — Et pourquoi ça ?

Moi — Horikita est intelligente, après tout, et je pense qu’elle a tiré une conclusion de toute cette affaire.

Sudou — Une conclusion ? Ouais, celle de m’abandonner !

Ike — Sois moins agressif Sudou. Il est naturel pour Ayanokôji-kun de défendre Horikita car ils sont toujours fourrés ensemble. Elle est importante pour lui, tu sais ?

Ike plaisanta avec un sourire diabolique sur le visage. Sudou claqua sa langue et tendit la main vers son plateau, se sentant toujours irrité.

Ike — Si un témoin se déclarait, ce serait formidable. Comme tout le monde est au courant, on devrait le savoir assez vite.

Mais je ne pensais pas que la situation allait se résoudre facilement. Après tout, le problème était grave et il était compréhensible qu’Horikita abandonne. Ce serait un échec si le témoin, en supposant qu’il y en ait un en premier lieu, appartenait à la classe C. Il serait naturel que la classe C cache la vérité pour se protéger car il y a un classement. Il est peu probable qu’un sentiment de culpabilité les emporte quand les points de la classe sont en jeu. En revanche, si le témoin est d’une autre classe, ce serait autre chose mais il fallait savoir où chercher.

Il fallait quelqu’un de neutre et qui avait assisté à la scène depuis le début.

Kushida — Ah, désolée, Je vais voir des ainés pour leur demander !

Kushida se leva de son siège.

Ike — Tu te donnes vraiment à fondpour le bien desautres,

Kushida-chan, c’est adorable ! Répondit-il, enchanté par la vue de son derrière.

Ike — Je devrais sérieusement avouer mes sentiments à Kushida-chan… Sudou — C’est impossible. Tu penses qu’elle s’abaissera à ton niveau ? Ike — J’ai plus de chances que toi !

Ils se mirent à se disputer.

Ike — Ah… Je m’imagine avoir un rencard avec elle fufufu… Tout en bavant, il commença à se laisser aller à ses fantasmes.

Sudou — Hey ! D’où tu te permets de fantasmer sur ma Kushidachan ?

Ike —  Mais je ne fantasme pas voyons !

Sudou — À d’autres ! Vas-y, crache le morceau, tu t’imaginais quoi ?

Il semble que Sudou avait perdu le contrôle.

Ike — À ton avis ?  Je pense à elle, nue, me tenant le bras.

Je me mis soudain à imaginer la scène malgré moi avec ces quelques mots.

Sudou — Je ne perdrai pas ! Moi aussi, j’ai des fantasmes !

Moi — Bon, et si on évitait d’étaler vos perversions ?

Ike — Arrête ça. Ne touche pas à ma Kushida-chan avec tes sales pattes !

D’un côté, Kushida me faisait de la peine. Être une personne qui attirait autant les convoitises a fait d’elle une femme-objet qui remplissait les fantasmes de je ne sais combien de garçons chaque soir. Dur…

 

 

 

Yamauchi — Les filles sont vraiment ce qui donne le charme de la vie lycéenne. Je veux une petite amie ! Cet été ce serait top ! J’aimerais aller à la piscine avec elle ! Bien entendu, si Kushida était ma petite amie, ce serait la cerise sur le gâteau. La cerise sur le gâteau !

Comme si c’était quelque chose de précieux, Yamauchi l’avait dit deux fois. Yamauchi — Mais vu comment Kushida-chan est mignonne, elle va forcément se trouver un petit ami un moment.

Ike — Ne dis pas ça, Yamauchi. Elle n’en a pas pour le moment ! Ike répondit avec suffisance  mais il essayait plus de se rassurer !

Ike — D’ailleurs, vous voulez avoir confirmation de ce que je raconte ?

Yamauchi — Comment tu pourrais le savoir ?

En disant qu’il ne pouvait s’empêcher de garder le secret, Ike sortit son téléphone.

Ike — En utilisant le téléphone que nous avons reçu de l’école, nous pouvons suivre l’emplacement de nos contacts enregistrés.

Ike chercha l’emplacement de Kushida. Peu de temps après, le téléphone clignota et géolocalisa Kushida à la cafétéria.

Ike — Je vérifie régulièrement où elle se trouve, même le week-end, et puis parfois, je viens lui parler prétextant que je l’ai croisée par coïncidence. En croisant les bras, Ike avait un air de confiance mais, en fin de compte, ce n’était qu’un stalker et vu le niveau, la police pourrait intervenir, si on le dénonçait.

Yamauchi — De façon réaliste, Kushida-chan est hors de notre portée… Elle ne se rabaisserait pas à notre niveau. Peut-être que je devrais viser plus bas ?

Ike — Faudrait déjà qu’elle ait un beau visage.

Yamauchi — Et je rajouterai au moins 70 en…

Il semble que les deux garçons avaient commencé à fantasmer. Ils avaient, certes, visé plus bas mais avaient toujours des attentes élevées.

Ike — Ayanokôji, tu veux une petite amie ?

Moi — Eh bien, si c’est possible, pourquoi pas.

Si je pouvais avoir une petite amie simplement parce que j’en voulais une, je n’aurais pas beaucoup de difficultés à me sociabiliser avec les autres.

Ike  — Je demande encore mais… t’es sûr de rien ressentir pour Horikita ? Dit-il en pointant ses baguettes vers moi.

Moi — Ouais.

Ike — T’es sûr, sûr ? Me demanda-t-il à nouveau comme s’il ne me croyait pas. Je lui confirmai en hochant de la tête.

Ike — …Alors ça va. Je pensais que tu t’accrochais à elle car tu la kiffais. Je veux dire, ce serait un problème pour Horikita.

Je ne me souviens pas m’être accroché à qui que ce soit et encore moins à elle.

Yamauchi — Mais ça va avec Horikita ? Eh bien, elle est mignonne mais… elle est plutôt ennuyante, non ? Je ne pourrais pas supporter quelqu’un comme elle. Et puis, elle n’est pas du genre à s’amuser ou bien à sortir quelque part.

Sudou — Je ne sais pas. Je trouve Horikita meilleure que Kushida, perso.

Sudou acquiesça deux fois, trois fois et croisa les bras tout en étant fier de lui.

Sudou — J’pense qu’elle est froide avec les étrangers mais, avec son petit ami, elle lui montrerait une facette que les autres pourraient pas voir.

Yamauchi — Pas faux… vu comme ça, c’est vrai qu’elle est mignonne.

En observant Horikita assise au loin, Yamauchi retourna à ses fantasmes.

Ike — Mais Horikita semble avoir fait une croix sur toi, Sudou !

Sudou — P’têtre ouais… Purée, ça me déprime…

Yamauchi — Perso, ça m’arrange, ça fait moins de rivaux pour

Kushida.

Il semble qu’Ike avait décidé de rechercher des filles avec des poitrines de 70, tout en gardant Kushida comme objectif principal.

Ike — Au fait, Ayanokôji, si tu n’aimes pas Horikita, qui aimes-tu ? Sudou a Horikita, Yamauchi a Kushida-chan. Tu seras le rival de qui ?

Moi — Qui ?…

Aucune fille particulière ne me vint à l’esprit. Pendant quelques instants, j’y avais pensé sérieusement, mais, si je devais choisir, alors peut-être Kushida ? Elle était la fille avec qui je parlais le plus dans les faits. Mais comme je savais qu’elle ne m’aimait pas, elle ne m’était pas venue à l’esprit au début.

Moi — Il n’y a personne.

Ike et Yamauchi me dévisagèrent avec des regards douteux.

Yamauchi — Ça existe les gars avec aucune fille dans leur viseur ? Ike— Ça n’existe pas ! Allez, arrête de faire genre. Dis-nous tout !

Moi — Contrairement à vous, je n’ai pas vraiment rencontré beaucoup de filles hormis Horikita et Kushida.

Yamauchi — Eh bien, c’est vrai qu’on ne t’a jamais vu avec d’autres filles.

C’était bien triste…

Ike — Tu veux que je t’en présente ?

En plaçant un bras autour de mon épaule, Ike parla avec confiance.

Moi — C’est un peu triste que tu essaies de me présenter des filles alors que tu n’as même pas de petite amie.

Ike — Uu… oui…

Ike — Sae-chan-sensei avait dit que nous allions avoir des vacances en été n’est-ce pas ? Du coup, ce serait le kiff d’avoir une petite amie mignonne, si je n’ai pas Kushida !

Yamauchi — Moi aussi, je kifferai même si elle est moins bien qu’elle. Au moins, j’aurais la vie amoureuse dont je rêvais !

Sudou — …Je sais pas quand je dois lui avouer mes sentiments !

Les trois s’en allèrent à leurs fantaisies.

Ike — Nous devrions organiser un concours pour voir qui obtient une petite amie en premier. La première personne à avoir une petite amie nous paiera la tournée !

Je me demandais si participer à leur concours ferait de moi un véritable ami ?

Ike — Qu’est-ce qui ne va pas, Ayanokôji ? Tu ne comptes pas participer ?

Moi — Non, je me demandais juste pourquoi la première personne qui avait une petite amie devait payer pour tout le monde ?

Ike — Oh je vois. Tu es juste jaloux, c’est ça ?

Yamauchi — Un gars qui a enfin une petite amie est heureux et du coup il est plus d’humeur à dépenser son argent pour ses potes !

Malgré leur excitation, le problème de Sudou persistait.

2

La classe était divisée en deux groupes de recherches après l’école. Cependant, il n’y avait pas beaucoup de personnes qui aidaient. Hirata et Karuizawa dirigeaient un groupe tandis que Kushida en dirigeait un autre. Malgré tout, il était difficile d’obtenir des résultats en si peu de temps. Il y avait 400 étudiants inscrits à l’école. Même si toute la classe D était sollicitée, ce ne serait pas une mince affaire quand bien même on inclurait tous les temps morts.

Horikita — Je rentre aux dortoirs.

Moi — Tu t’en vas vraiment, Horikita-san ?

Horikita — Oui.

Horikita répondit sans hésitation et quitta la salle de classe. Les regards environnants ne la décourageaient pas, bien que son départ ne fut pas surprenant. Une fois adulte, elle sera du genre à quitter rapidement les afterwork pour aller finir de bosser avant la prochaine réunion.

Moi — Bien…

Si la tactique de Horikita était de ne pas s’impliquer ouvertement, la mienne était de ne pas m’impliquer, mais de façon discrète.

Kushida — Ayanokouji-kun.

Kushida m’avait appelé d’une voix inquiète. La petite taille de la salle de classe avait eu raison de mes pas furtifs.

Moi — Qu’est-ce qu’il y a ? Tu as besoin de quelque chose ?

Désolé, Kushida, tu trouveras peut-être que j’ai un cœur de pierre mais je vais devoir rejeter ton invitation. Je compte retourner aux dortoirs.

Kushida — Tu vas … aider, n’est-ce pas ?

Moi — Bien sûr !

Je ne pouvais pas refuser. Les yeux de merlan frit de Kushida ainsi que sa voix douce avaient eu raison de moi. Aucune échappatoire. J’étais une marionnette.

Pour faire une analogie, si une personne décide de rester éveillée, elle s’endormirait forcément au bout de 24 à 48 heures. Les personnes qui prétendent rester éveillées plus longtemps sans dormir finissent forcément par s’écrouler un moment car le sommeil est naturel pour nous, les humains. Cependant, je ne savais pas combien de temps j’allais tenir ainsi, à faire le chien.

Kushida — Je veux vraiment qu’elle aide. Tu peux lui redemander ?

Moi — Horikita est rentrée aux dortoirs.

Je ne pensais pas qu’elle reviendrait à la charge aussi vite pour Horikita.

Kushida — Oui. Tu peux la rattraper ? On a besoin d’elle !

Moi — C’est sûr qu’elle en a dans la tête.

Kushida — Je pense qu’on peut essayer de la convaincre…

Je hochai la tête, confirmant ma coopération. Cela ne coûtait rien de réessayer. Kushida — Ike-kun, Yamauchi-kun, vous pouvez rester ici ? Je reviens !

Ces deux-là n’étaient pas en bons termes avec Horikita mais Kushida ne les avait pas forcés à la suivre.

Moi — Allons-y !

Prenant le bras de Kushida, je quittai la salle de classe. Je me demandais à quoi était dû ce sentiment, à la fois doux et amer, qui m’était apparu. Pour une raison quelconque, j’entendis les voix en colère d’Ike et Yamauchi au loin. Ça devait être mon imagination.

En descendant à l’entrée du bâtiment, il n’y avait aucun signe de Horikita. Je décidai d’en sortir car elle n’était pas du genre à s’arrêter sur le chemin du retour et devait probablement se diriger directement vers les dortoirs. Je dépassai la foule d’élèves mettant leurs chaussures et, peu de temps après, je vis Horikita, sur le chemin. En effet, les dortoirs n’étaient pas si éloignés du bâtiment où l’on avait cours. La plupart des groupes qui étaient rentrés avaient deux personnes ou plus mais il y avait un personnage qui se démarquait.

Kushida — Horikita-san.

J’avais hésité à lui parler mais Kushida l’appela avec confiance.

Horikita — …Oui ?

Horikita se retourna, l’air légèrement surpris. Il semblait qu’elle ne s’attendait pas à ce que nous la poursuivions.

Kushida — Je veux vraiment que tu nous aides. C’est vraiment pas possible ?

Horikita — Je pensais avoir été claire.

Elle haussa les épaules, comme si la personne à qui elle parlait était idiote.

Kushida — Je sais, mais … c’est pour notre objectif de monter en A !

Horikita — Pour la classe A, hein ?

Horikita n’avait pas écouté Kushida.

Horikita — Si vous voulez aider Sudou-kun, allez-y. Je n’ai pas le droit de vous arrêter. Cependant, je suis occupée. Allez voir quelqu’un d’autre.

Moi — On est vraiment sérieux !

J’avais involontairement répliqué. Elle me regarda avec un air méprisant.

Horikita — Il est important de passer du temps seul et vous me volez ce temps.

Ce n’était pas surprenant de la part d’une solitaire de penser ainsi.

Horikita — Même si je l’aide maintenant, une autre affaire se produira dans le futur. C’est un cercle vicieux. Pour moi, ce n’est pas une victime.

Kushida — Hein ? Tu penses que Sudou ment ? Ce n’est pas son genre ! Kushida ne comprenait pas ce que disait Horikita.

Horikita — Peut-être que c’était vraiment les personnes de la classe C qui l’ont provoqué, mais c’est lui qui les a tabassés, à ce que je sache.

Kushida — M…Mais il n’a fait que se défendre non ?

Horikita regarda dans ma direction, dépitée, mais je détournai le regard. Après quelques secondes de silence, Horikita parla d’une voix fatiguée.

Horikita — Pourquoi a-t-il été entraîné dans cette histoire ? Il faut absolument une réponse à cette question qui est fondamentale. Sinon, je n’aiderai pas. Pourquoi tu ne demanderais pas de l’aide à l’autre, là, il comprend de quoi je veux parler même s’il fait semblant de ne rien comprendre.

S’il te plaît, arrête de parler comme si je comprenais tout.

Kushida me regarda avec une expression confuse comme pour me demander si je savais quelque chose. Horikita reprit sa marche, laissant entendre qu’il restait à résoudre cette question. Kushida fut incapable de l’arrêter.

Kushida — Tu penses que Sudou-kun est… l’agresseur ?

Kushida me regarda, cherchant une réponse de ma part.

 

 

Après que Horikita ait révélé que je faisais semblant, même si j’essayais de feindre l’ignorance, j’étais dans une impasse. En plus, si Kushida me demandait mon code de carte bleue, j’étais sûr que je pourrais lui donner. Je me sentais obligé de répondre à son innocence.

Moi — J’ai en quelque sorte compris ce que Horikita a dit. Au minimum, Sudou est partiellement en faute ici. Il est le type de personne qui en veut facilement aux autres. Il a donc un comportement violent et a tendance à faire des remarques imprudentes à ceux qui le provoquent. J’ai été surpris et impressionné quand j’ai entendu que Sudou avait le potentiel d’être titulaire. Il semble bon au basket mais son arrogance et sa fierté finiront par lui faire s’attirer les foudres de certaines personnes qui travaillent autant que lui. De plus, il y a eu des rumeurs selon lesquelles Sudou se battait depuis le collège. Je ne connais personne qui connaissait Sudou auparavant mais puisque la rumeur circule depuis un certain temps, il doit y avoir une part de vérité.

L’impression que les autres avaient de Sudou n’était pas bonne.

Moi — Cela devait arriver tôt ou tard. C’est pourquoi Horikita a dit que Sudou était aussi responsable de ce qu’il lui arrive.

Kushida — En d’autres termes, ses actions habituelles ont causé cette situation, n’est-ce pas ?

Moi — Oui. Tant qu’il continue à provoquer son entourage avec son comportement, les problèmes sont inévitables. S’il n’y a aucune preuve, son image négative sera utilisée contre lui. Par exemple, disons qu’il y a deux suspects pour une affaire de meurtre. L’un d’entre eux a un casier judiciaire tandis que l’autre est honnête. Tu croirais qui, en premier ?

Si on était obligé de répondre, la majorité aurait fait le même choix.

Kushida — La personne honnête, bien évidemment.

Moi — Avec ou sans preuves, une décision doit être prise, même si ce n’est pas la vérité. Tant que Sudou ne reconnaît pas ses erreurs, Horikita ne cédera pas.

Cependant, c’était un peu plus nuancer que de récolter ce que l’on sème.

Kushida — Je vois… C’est donc ce qu’elle voulait dire…

Kushida comprit enfin ce que Horikita voulut dire et fit un petit signe de la tête.

Kushida — Donc Horikita-san ne l’aide pas pour lui faire comprendre ?

Moi — On peut dire ça. Elle veut lui faire prendre conscience.

Kushida semblait comprendre mais n’arrivait pas à être d’accord. Elle semblait même en colère au point de serrer les poings.

Kushida  — Sérieusement, l’abandonner juste pour lui faire une leçon ? Si elle n’est pas satisfaite de quelque chose, elle n’a qu’à lui dire directement ses quatre vérités. C’est ça, être amis !

Tout d’abord, Horikita ne considérait pas Sudou comme un ami mais, cela mis à part, elle n’avait aucun sens des responsabilités envers les autres.

Moi — Je pense qu’il faut faire ce que l’on croit juste et aider Sudou n’a rien de mauvais !

Kushida — Oui.

Kushida hocha la tête sans hésiter. Elle était du genre à être tout le temps là pour ses amis mais seules les personnes comme elles étaient capable de telles prouesses.

Moi — Cependant, il vaut mieux être prudent lorsqu’on sera avec Sudou. Il faut qu’il arrive quand même à le comprendre par lui-même.

Kushida — …Bien. Je vais suivre ton conseil.

En changeant d’humeur, Kushida s’étira le dos.

Kushida — Allons chercher un témoin maintenant. Après

être retourné en classe, je rejoignis les autres.

Yamauchi — Alors ? Vous l’avez convaincue ?

Kushida — Désolée… Au moins, nous avons essayé.

Ike — Ce n’est pas de ta faute Kushida. On se contente de ce qu’on a !

Kushida— J’ai hâte de travailler avec vous, Ike-kun, Yamauchi-kun !

Kushida se tenait là, les yeux brillants. Les deux la fixèrent comme ensorcelés. Kushida — On va où, du coup ?

Chercher au hasard un témoin était inefficace. Il serait probablement préférable de trouver un plan avant de bouger.

Moi — Si tout le monde est d’accord, pourquoi ne pas aller en B ?

Kushida — Pourquoi la classe B ?

Moi — Parce c’est la classe à qui un témoin profiterait le plus.

Kushida — Désolée Ayanokôji-kun, mais je ne comprends pas très bien.

Moi — Entre les classes D et C, quelle classe est un obstacle à la classe B ? Pour le dire simplement, quelle classe est la plus menaçante ?

Kushida — Bien sûr, la classe C.  Mais pourquoi pas la classe A ?

Moi — En premier lieu, il y a très peu de preuves. La classe A n’a pas besoin de fournir de l’aide dans une situation qui ne les affecte pas car ce conflit se focalise entre les classes C et D.

Bien sûr, nous ne savions toujours pas si la classe B pouvait être utilisée. Si les gens de la B étaient malveillants, ils pourraient se servir de cette situation pour mettre à mal la classe C et D ensemble.

        Kushida — Bon, allons voir la classe B !

Moi — Stop !

J’attrapai par réflexe l’arrière du col de Kushida alors qu’elle avançait.

Kushida — Nya~!

Surprise, Kushida laissa échapper un cri de chat.

Yamauchi — Trop mignonne !

Yamauchi eut des cœurs dans les yeux au moment de ce cri. Cette action fut probablement préméditée par Kushida mais je fus tout de même charmé.

Moi — Tu es certes compétente pour sociabiliser et parler, Kushida, mais souviens-toi qu’on n’est pas venu en mode “cool la vie”.

Si le témoin était un ami, il aiderait gratuitement. Cependant, s’il s’agissait d’une personne plus calculatrice, elle n’accepterait pas d’aider gratis. Dans tous les cas, il fallait engager la conversation avec quelqu’un de la B pour voir.

Moi — As-tu des connaissances dans la classe B ?

Kushida  — Oui. Il y a quelques personnes avec qui je m’entends bien.

Moi — Essayons d’abord de demander à ces personnes.

Je voulais éviter que notre objectif soit découvert par toute leur classe dès le début.

Ike — Un par un ? Vaudrait pas mieux parler à tout le groupe d’un coup ?

Ike semblait ne pas aimer la stratégie indirecte.

Kushida— Je pense qu’il ne faut pas être méfiant. Comme l’a dit Ike, il est préférable de demander à tout un groupe à la fois. De plus, le temps presse.

Moi — Je vois. Fais ce que tu penses être le mieux, Kushida.

Kushida — Désolée, Ayanokôji-kun.

Kushida joignit ses mains devant elle et s’excusa. Il était pourtant naturel que parfois nous ne soyons pas d’accord. D’autant plus qu’il était préférable, en général, de suivre la majorité. Voilà pourquoi je préférai la laisser faire. Soudain, je sentis comme un regard qui me fixait par l’arrière. Je me retournai aussitôt.

Il y avait environ 1/3 de classe B qui était présente et tout avait l’air normal. Je n’ai pas su trouver d’où venait ce regard.

3

La salle de classe dans laquelle nous étions semblait légèrement étrange. Même si elle avait la même base que la nôtre, nous avions l’impression d’être dans un endroit complètement différent. Comme nous ne savions pas si la classe était un ennemi ou un allié dans cette histoire, nous étions aussi sur nos gardes. Même Ike et Yamauchi étaient intimidés et restaient près de la porte. Kushida était la seule qui n’était pas perturbée et engagea la conversation avec ses amis avec un grand sourire juste après son entrée. C’est vraiment incroyable de voir comment elle  était capable de discuter aussi facilement avec les gens quel que soit leur sexe, comme elle l’avait fait avec la classe D. Je ne pouvais clairement pas faire ce qu’elle faisait. Les deux plus jaloux étaient Ike et Yamauchi car Kushida parlait et s’amusait avec des personnes manifestement plus beaux gosses qu’eux.

Ike  — B-Bon sang. Il y a beaucoup trop de gars qui ont ma Kushida-chan dans le viseur !

Yamauchi — Ne panique pas, Ike, ça va. Nous avons un avantage. Nous sommes dans la même classe que Kushida-chan !

Se sentant agacés, les deux orgueilleux se réconfortaient. Bien qu’il n’y avait que dix personnes dans la pièce, Kushida commença à expliquer la situation à ceux qui étaient là. L’atmosphère de la classe B était la même que celle de la classe D et certainement pas celle d’un groupe d’élèves d’élite. Ce n’était pas du tout rigide contrairement à ce que j’imaginais. Il y avait même des gens qui se teignaient les cheveux et certaines filles portaient des jupes assez courtes. Je suppose qu’on ne juge pas un livre à sa couverture. Quel facteur hormis les notes faisait que la classe B était supérieure à la nôtre ? Cet établissement avait décidément encore bien trop de mystères et je ne voulais pas y penser plus.

Comme c’était Kushida le chef, je la laissais gérer. En essayant de ne pas être remarqué par les autres, je reculai vers la fenêtre pour ne pas qu’ils m’entendent me plaindre car je voulais verbaliser le fait que je voulais rentrer aux dortoirs. Sur le terrain, je vis le club d’athlétisme courir autour de la piste. Comme la climatisation était confortable, je n’avais pas envie de sortir.

Moi — Le club de sport travaille dur.

Ayant fini d’explorer la classe B, Ike m’avait rejoint pour regarder lui aussi par la fenêtre. J’imagine qu’il devait s’ennuyer à attendre que Kushida termine.

Ike — Les gens qui participent aux activités du club sont stupides.

Moi — Pourquoi cette remarque si soudaine ? Tu veux t’attirer les foudres de plus de la moitié des élèves de l’établissement.

Je ne connaissais pas le nombre exact mais j’estimai qu’environ 60 à 70% des élèves avaient un club.

Ike — Où est le mérite de s’entraîner aussi dur ? S’ils aiment faire de l’exercice, ils n’ont qu’à en faire un passe-temps au lieu de se tuer à la tâche comme ça dans un club de je ne sais quoi.

J’étais beaucoup plus nuancé qu’Ike sur la question. Je ne voyais pas les choses en termes de bénéfice ou d’inconvénient. La participation aux clubs avait ses avantages. On pouvait sociabiliser et connaître des réussites et des échecs à travers la compétition. Cela pouvait forger un esprit tandis que les membres du club de « ceux qui rentrent aux dortoirs directement après les cours » n’expérimentaient rien, hormis leur propre présence.

Moi — J’imagine.

Le rapport de Kushida nous parvint quelques minutes après. Malheureusement, il n’y avait pas de témoins.

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