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Classroom of the elite Y2 Chapitre 13

Le 20 juillet. Une île tentaculaire et déserte en perpétuel été. Un océan large et cristallin sous un ciel bleu et infini. Il avait été décidé que c’était là que les élèves allaient passer leurs deux prochaines semaines. Par une nuit sans nuage, la vue des étoiles parsemant le ciel était à couper le souffle. C’était dans ce cadre que tout le monde prenait du bon temps. Bavarder avec des amis, s’asseoir près de cette personne qui vous est chère, s’installer autour d’un feu, danser, faire la fête… Autant d’aventures qui semblaient tirées tout droit d’un livre sur la Jeunesse, en somme ! N’importe quelle personne extérieure aurait été persuadée que c’était des vacances d’été on ne peut plus classiques qui nous attendaient.  Cependant, pour les élèves du lycée Public d’Excellence, cette île allait être le théâtre d’un important examen.

Hirata — C’est une île beaucoup plus grande que la précédente, comme l’avait dit M. Mashima.

Dit Yôsuke Hirata, qui se trouvait juste à côté de moi. En effet, en termes de taille, cette île était considérablement plus grande que celle où nous étions allés il y a un an. De plus, l’examen qui allait s’y tenir allait être d’une beaucoup plus grande ampleur.

Moi — Nous n’y resterons que deux semaines, mais certains élèves pourraient être obligés d’abandonner à un moment donné.

Hirata — Oui, je pense qu’il y a de fortes chances que quelque chose d’inattendu se produise. Sécuriser un point d’eau sera notre première priorité.

Nous pouvions sentir la chaleur et l’humidité même à bord du bateau. La chaleur du soleil d’été brûlait les plages de sable de l’île. Ce jour-là, à la fin du mois de Juillet, les températures atteignaient près de 40°C.

Les inquiétudes de Yôsuke étaient donc fondées : il fallait rester prudent face aux coups de chaleur et à la déshydratation. Au fur et à mesure que le bateau se rapprochait de l’île, l’étendue de la situation commençait à devenir de plus en plus claire.

Hirata — Je me demande si des gens vivaient ici avant ?

Moi — Peut-être.

Un port bien entretenu apparaissait peu à peu, dégageant une aura complètement différente de celle du reste de l’île. Au lieu de tourner autour de l’île comme l’an passé, le bateau semblait se diriger tout droit vers l’un des ports. Le compte à rebours jusqu’au début de l’examen spécial se rapprochait. Malgré sa douce expression, les mains de Yôsuke étaient nouées autour de la rambarde du pont. Au cours des deux semaines suivantes, l’ensemble des élèves allait vivre de gros bouleversements. Certaines classes allaient monter et descendre, certains élèves allaient être expulsés et sans que rien de tout ça ne surprenne personne.  Il se pouvait que l’atmosphère soit totalement différente à la rentrée, ce que Yôsuke, qui aimait tellement les autres, allait probablement très mal vivre. Enfin, une annonce fut diffusée dans tout le bateau pour que les élèves se préparent à débarquer.

Moi — As-tu résolu ton problème, Yôsuke ?

Comme la tranquillité et la paix qu’il s’efforçait de protéger étaient menacées, j’avais choisi de lui poser une question avec un ton sérieux. Bien qu’il se sentait nerveux, Yôsuke fixa son regard sur moi et hocha la tête une seule fois.

Hirata — Je ferai tout pour ne pas avoir de regrets. C’est la seule chose qui est sûre, pour la classe.

Ce n’est pas comme s’il voulait que quelqu’un soit renvoyé. C’est juste qu’il était impossible de garantir que notre classe ne subisse pas de pertes cette fois-ci. Donc, en gardant cela à l’esprit, nous quittâmes le pont.

1

 

Le 19 juillet, veille de notre débarquement sur l’île, à 12h36.

 

Le Saint Venus, un luxueux paquebot de 12 étages, naviguait sur l’océan en direction sud-ouest.

 

Sur le pont arrière du bateau, relativement peu fréquenté, ma petite amie, Karuizawa Kei, me donna rendez-vous. Après nous être assurés qu’il n’y avait personne d’autre autour, nous nous mîmes côte à côte et regardâmes la mer.

 

Karuizawa — Quelle vue incroyable, hein… ?

 

L’illumination du soleil à la surface de l’eau la rendait étincelante comme un diamant. Kei regardait tendrement l’océan, un sentiment de romantisme enveloppant son regard.

 

Moi — Tu l’as déjà vu l’année dernière.

 

Karuizawa — Oui, mais l’an dernier, j’étais sûrement plus préoccupée par traîner avec mes potes. Ce genre de chose quoi…

 

Me confia-t-elle, un peu gênée. Eh bien, c’était compréhensible. Pour beaucoup d’élèves, c’était la première fois qu’ils montaient à bord d’un paquebot de luxe. Plutôt que de s’asseoir et d’admirer le paysage, il était tout à fait naturel de vouloir être avec des amis et de profiter.

Le bateau sur lequel nous étions cette année était considéré comme le troisième plus grand navire immatriculé au Japon sur l’océan, avec une capacité de transport de plus de 700 passagers. À partir de la réception du hall d’entrée du 5e étage, les étages supérieurs étaient équipés d’un cinéma, d’une piscine, d’une salle de gym, de cafés, de restaurants, d’un bain public avec vue panoramique et même d’un coin jeux.

En termes de qualité, les installations étaient aussi bonnes, sinon meilleures, que l’année passée. Il fallait probablement plus d’un jour ou deux pour en profiter pleinement. Il allait sans dire qu’il y avait également un cabinet médical et une infirmerie, ainsi qu’un système permettant de faire face à toute urgence.

 

Karuizawa — Bref, est-ce une bonne idée d’avoir un rendez-vous en plein air comme ça ?

 

Kei regarda autour d’elle, sans relâche, apparemment incapable de se calmer.

 

Moi — Je ne peux pas garantir que personne ne nous verra, mais ça devrait aller pour le moment.

 

Le restaurant avait ouvert à 11h aujourd’hui. Les 2nde étaient les premiers à manger. Ils avaient commencé tôt en raison d’une réunion d’information qui leur était réservée à midi. Les autres, en revanche, avaient commencé à déjeuner une heure plus tard. Ainsi, certains étaient en train de se régaler autour d’un luxueux banquet à l’heure actuelle. Cette petite heure, qui précédait notre réunion à 13 heures, était probablement l’un des rares moments où nous pouvions être tranquilles tous les deux.

 

Karuizawa — Il y a beaucoup d’élèves cette année… C’est peut-être pour ça qu’ils veulent nous expliquer les choses avant d’arriver sur l’île ?

 

Moi — C’est peut-être en partie pour ça, mais ce n’est probablement pas la seule raison.

 

Avec un peu plus d’une heure, la durée estimée de la réunion informative était légèrement plus longue que l’année dernière. Ils avaient probablement voulu éviter qu’elle se déroule sur la plage en raison de la chaleur torride. Si l’école nous faisait écouter une longue explication exposés au soleil, un bon nombre d’élèves auraient risqué l’insolation.

 

Karuizawa — Ça semble toujours pas réel…

 

Moi — Ce n’est pas tous les jours qu’on a la chance d’aller sur un bateau de croisière comme celui-ci. C’est normal d’être impressionné.

J’avais répondu avec calme et objectivité, mais Kei soupira d’exaspération.

Karuizawa — Ça semble pas réel que je sorte avec toi en fait. Toi qui es si intelligent, tu ne comprends rien à ce genre de choses, hein ?

Kei et moi avions commencé à sortir ensemble au printemps. Même après plusieurs mois de relation, nous n’avions toujours pas eu de vrais rendezvous tous les deux. Un couple normal de lycéens se rendait à l’école ou la quittait ensemble, pour rentrer ou traîner. Mais du fait que nous cachions notre relation, nos rendez-vous étaient beaucoup moins fréquents que ceux des autres couples. Même lorsque nous réussissions à trouver du temps pour être seuls, nous n’avions d’autre choix que de le faire en secret. Il semblait juste de dire que les occasions de développer notre relation étaient vraiment rares.

Karuizawa — Et toi Kiyotaka, tu réalises ?

Moi — Eh bien, je me le demande. Oui et non.

Karuizawa — Bordel.

Que Kei et moi formions  un couple était une certitude. Cependant, notre relation n’avait toujours pas évolué de manière visible.

Karuizawa — Je n’aurais jamais imaginé qu’on se verrait en secret dehors comme ça.

Moi — Eh bien, je suppose.

Kei poussa un soupir en regardant l’horizon lointain.

Moi — Selon ce que l’on nous dira à la réunion sur l’examen, il se peut que j’aie besoin que tu fasses certaines choses.

Karuizawa — Ok. Seulement si c’est dans mes cordes !

Lui dire cela était ma motivation première et principale pour l’appeler ici. Cela dit, comme nous étions libres d’utiliser nos téléphones portables jusqu’à la fin de la journée d’aujourd’hui, il aurait été plus facile de transmettre les détails nécessaires par téléphone. En fait, je n’avais pas besoin de faire un détour pour prendre le risque de la rencontrer ainsi. Mais se retrouver physiquement, parce que nous sortions ensemble, était une expérience vraiment différente et intéressante.

Peu de temps après, un message fut diffusé dans tout le bateau pour annoncer la fin de la réunion d’information des 2nde.

Karuizawa — On dirait que les 2nde ont terminé. On ne peut pas y aller ensemble, alors je vais partir la première.

Sachant qu’il aurait été suspect de nous voir ensemble, Kei avait pris l’initiative de quitter le pont. Peu après, il était temps pour les élèves de 1ère d’échanger leur place avec ceux de première et de se rassembler dans la salle de cinéma.

En entrant, nous fûmes informés qu’il n’y avait pas de place désignée, nous étions donc libres de nous asseoir où nous le voulions. Certains prenaient place au hasard tandis que d’autres s’asseyaient avec leurs amis les plus proches, mais ceux qui se distinguaient le plus étaient ceux qui s’étaient réunis selon leur groupe. C’était tout à fait logique, cependant. Après tout, c’était des camarades qui allaient ne faire qu’un pendant les deux semaines à venir. Il était donc plus efficace pour eux d’écouter le briefing en groupe afin de pouvoir partager leurs réflexions au fur et à mesure.

Comme je participais en solo, je me déplaçai à travers les différents groupes pour trouver une place et m’asseoir dans un petit espace. Bien sûr, le siège que j’avais choisi était plutôt en fond de salle, plus discret.

Ibuki —…Ugh. Qu’est-ce que tu fous ici ?!

 

Comme on pouvait s’y attendre, ces sièges étaient très prisés par tout élève solitaire ayant un état d’esprit similaire au mien. Par conséquent, la personne assise à côté de moi n’était nulle autre que Mio Ibuki de la classe 1ère B.

 

Ibuki — T’es pas venu là exprès j’espère ?

 

Moi — Pas du tout.

 

Elle et moi nous étions retrouvés au même endroit simplement parce que nous avions tous deux suivi le même raisonnement.

 

Ibuki — Je vais ailleurs, alors ne t’avise pas de me suivre, compris ?

 

Elle se leva, apparemment incapable de supporter l’idée d’être assise à côté de moi. Je n’avais pas l’intention de la retenir, mais beaucoup de sièges restant avaient déjà commencé à se remplir. Que ce soit à gauche ou à droite, il y avait déjà de grands groupes de personnes qui bavardaient entre eux dans toute la salle. Ibuki s’arrêta, l’ayant elle-même remarqué. Il n’y avait plus d’endroit où un élève seul pouvait s’installer. En dernier recours, elle chercha à s’asseoir sur le siège le plus éloigné de moi, mais quelques instants avant qu’elle ne puisse le faire, le représentant de la 1ère A, Kitô Hayato, se précipita sur le siège, lui ôtant ainsi sa chance. Ibuki lui jeta ouvertement un regard noir, mais Kitô n’y prêta pas attention et croisa simplement les bras. À ce moment, elle n’avait plus que deux choix : retourner à son siège à côté de moi ou aller s’asseoir au milieu de la foule. Après réflexion, elle choisit à contrecœur de retourner à son siège d’origine, forcée d’écouter le briefing tout en étant prise en sandwich entre Kitô et moi-même. Après tout, si elle détestait être ici, elle semblait détester encore plus l’idée d’être mêlée aux autres groupes. C’était cohérent avec son choix de passer l’examen toute seule, bien que ce soit une fille.

 

Quoi qu’il en soit, je décidai de mettre de côté Ibuki et de me  concentrer sur le briefing, en regardant ce qui se passait sur scène.

 

  1. Mashima — Maintenant, chers élèves, je vais expliquer les règles de cet examen spécial.

Tout comme l’année dernière, la personne chargée de l’explication était le professeur principal de la classe A, cette année la 1ère A, M. Mashima. Il se tenait devant l’écran et commença à parler le micro à la main.

  1. Mashima — À partir de demain, votre séjournerez sur l’île durant les deux prochaines semaines. L’idée principale de cet examen est la même que pour celui de l’année dernière, à savoir que vous devrez survivre en autonomie. S’il s’avère qu’un élève ne peut continuer en raison d’une blessure, d’une maladie, ou qu’il a enfreint le réglement, il sera immédiatement évacué de l’île. Je suis sûr que le fait que vous deviez former de petits groupes de trois personnes maximum est encore présent dans votre esprit. Cependant, une fois l’examen commencé et comme le stipule le règlement, des petits groupes pourront fusionner, à condition de rester dans la taille maximale de six personnes. En outre, dans le cas où tous les membres d’un groupe donné se retireraient, les élèves seront disqualifiés et leur classement sera définitivement figé. Les élèves des cinq groupes en fin de classement se retrouveront sous le coup d’une expulsion. Toutefois, l’expulsion pourra être annulée en payant un nombre fixe de six millions de points privés pour l’ensemble du groupe. Ainsi, une personne seule devra payer les six millions de points toute seule, tandis qu’un groupe de trois personnes ne devra payer que deux millions par personne.

En gros, plus un groupe compte de personnes, moins chaque membre devra payer. Cela dit, seuls ceux qui avaient les moyens de payer allaient être épargnés. Comme les élèves aux poches bien garnies étaient peu nombreux, la majorité ne se retrouvait pas trop dans ce système.

  1. Mashima — De plus, pour les trois derniers groupes, des points de classe seront déduits pour chaque membre du groupe. Ainsi, non seulement ils seront expulsés, mais leur classe sera elle aussi pénalisée.

À ce stade, la nécessité absolue d’éviter les cinq derniers rangs avait probablement déjà pris le pas sur toute autre chose pour chaque groupe.

 

  1. Mashima — Je sais que vous êtes tous enthousiastes à l’idée de passer les deux prochaines semaines sur l’île, mais il y a encore quelques points cruciaux que vous devrez connaître.

 

En effet. On ne nous avait toujours pas dit de quoi dépendait le classement. Chaque groupe se battra pour gagner des “points” afin de déterminer son rang. C’est ainsi que l’écran géant du cinéma se mit en marche, attirant l’attention des quelque 160 élèves présents.

 

 

Examen spécial de l’île déserte (Vue d’ensemble)
 

Pendant deux semaines, les groupes s’affronteront pour gagner des points lors d’un examen de survie.

 

Si tous les membres d’un groupe se retirent pendant l’examen, le groupe en question sera immédiatement disqualifié.

 

(Tous les points gagnés avant la disqualification seront invalidés et le classement du groupe sera immédiatement finalisé).

 

 

En d’autres termes, quel que soit le nombre de points qu’un groupe réussit à récolter, si tous les membres de ce groupe se retirent, tous leurs efforts auront été vains. Bien que la collecte de points soit importante, tenir jusqu’à la fin de l’examen était encore plus crucial. Une carte de l’île déserte sur laquelle nous allions débarquer fut présentée en même temps que la vue d’ensemble. Des lignes horizontales et verticales étaient tracées sur l’île comme une grille, la divisant en cases égales.

 

 

 

 

 

  1. Mashima — Il y a deux façons de marquer des points. La première est l’appel de zone à atteindre, qui vous demande de vous rendre dans l’une des 100 cases de la carte. Par exemple, disons que votre lieu de départ est D9, où se trouve le port, et que la zone C8 a été désignée comme votre destination. Les trois premiers groupes arrivant dans la zone C8 seront gratifiés d’une prime de rapidité, le premier recevant 10 points, le second 5 points et le troisième 3 points. En outre, toute personne arrivant dans la zone dans l’intervalle de temps fixé recevra une prime

d’arrivée de un point. Par conséquent, si un groupe de trois personnes arrive premier dans une zone à atteindre, il recevra la prime de 10 points pour sa rapidité ainsi que un point par tête, soit un total de 13 points. Dans le cas d’un groupe de deux personnes, elles ne recevraient que 2 points pour la prime à l’arrivée, pour un total de 12 points.

 

Il était fort probable que certains groupes prennent tous les risques dans leur quête de la première place. Cependant, la compétition allait se dérouler sur une île inhabitée et non au milieu d’une ville. On pouvait ainsi supputer que les chemins de l’île seraient parsemés d’obstacles et il y avait donc de fortes chances que des accidents ou blessures se produisent. Quelle que soit la rapidité avec laquelle un groupe pouvait accumuler les points, il serait immédiatement disqualifié si l’ensemble de ses membres se retirait. Réduisant ainsi leurs efforts à néant.

 

  1. Mashima — 3 zones à atteindre vous seront désignées pour le premier et le dernier jour de l’examen. Les douze autres jours, ce sera 4 zones. Le délai pour atteindre une zone sera de deux heures après désignation. Deux appels de zones s’enchaîneront successivement. Les deux premiers auront lieu à 7h00 et à 9h00. Vous aurez ensuite une pause entre 11h00 et 13h00. Après quoi, les appels suivants auront lieu à 13h00 et à 15h00, pour une fin de journée à 17h00.

 

Nous gagnerions des points en atteignant une zone désignée sur une période de deux heures. Que le dernier intervalle se terminait à 17 heures signifiait que l’école était probablement consciente des risques que nous courrions à nous déplacer après la tombée de la nuit.

  1. Mashima — Il faut également garder à l’esprit que si un groupe ne parvient pas à atteindre une zone désignée trois fois de suite, il perdra un point. La quatrième fois, cette pénalité sera de deux points et ainsi de suite. Cependant, si le groupe parvient à briser la série, le compteur sera remis à zéro et les pénalités suivantes recommenceraient à 1 point si le groupe ne parvenait pas à atteindre les zones désignées trois fois de suite.

 

Cela signifiait que si un groupe épuisait son endurance à plusieurs reprises et ne parvenait pas atteindre les zones désignées à temps, cela entraînerait une véritable hémorragie de points. À l’inverse, si un groupe essayait d’établir un campement fixe en se concentrant sur les points des zones désignées se trouvant à proximité… Cela serait inutile. Dans ce cas, si aucun groupe ne se retirait, il risquerait de sombrer dans le bas du classement, s’exposant à l’expulsion et à une pénalité pour toute sa classe.

 

  1. Mashima — L’arrivée sur une zone à atteindre est validée pour un groupe dès qu’un de ses membres arrive à temps. Il n’est donc pas nécessaire que chaque membre d’un même groupe atteigne une zone donnée. Cependant, la prime d’arrivée reste accordée en fonction du nombre de personnes sur place.

 

Les paroles de M. Mashima provoquèrent un certain émoi parmi les élèves. Par exemple, si une seule personne d’un groupe de trois atteignait une zone désignée, le groupe dans son ensemble allait recevoir une prime d’arrivée d’un point et éviterait la pénalité. En bref, le simple fait d’avoir plus de personnes donnait à un groupe un avantage écrasant pour gagner des points. Même s’ils franchissaient les zones au même rythme, ceux qui participaient seuls ou en duo risquaient de se faire devancer, qu’ils le veuillent ou non.

 

  1. Mashima — Toutefois, la prime de rapidité, accordée aux trois premiers groupes, n’est acquise que si tous les membres arrivent dans la zone. En outre, c’est l’heure d’arrivée du dernier membre du groupe qui sera utilisée pour établir ce classement.

Cette règle semblait raisonnable. Autrement, cela aurait permis aux groupes plus nombreux de se répartir un peu partout sur l’île et d’attendre les appels de zone afin de grappiller les primes de rapidité, ce qui aurait été vraiment déloyal vis-à-vis des groupes ayant moins de membres. Cette règle leur redonnait donc une petite chance, bien qu’on ne puisse pas nier qu’être plus nombreux était quand même très avantageux.

 

  1. Mashima — Sur les 100 zones figurant sur la carte, certaines sont clairement inaccessibles. Par exemple, B1, C1, F10 et G10 se trouvent entièrement dans l’océan, et en tant que telles, ces zones ne peuvent pas être désignées comme zone à atteindre.

 

Pendant que M. Mashima s’exprimait, les zones inaccessibles de la carte se colorèrent en rouge à l’écran.

 

  1. Mashima — Il y a également certaines restrictions concernant les zones où vous serez appelés à vous rendre. Ainsi, sur ¾ des zones journalières, la prochaine zone désignée sera latérale ou diagonale à la zone où vous venez d’être appelés

 

Cependant, quid de la quatrième ?

 

  1. Mashima — Comme vous disposez de deux heures pour atteindre la zone suivante, un groupe peut raisonnablement faire le voyage sans s’épuiser.

 

Tout avait l’air d’être organisé pour simplifier au mieux les déplacements.

 

  1. Mashima — Mais, vous l’aurez compris, la 4ème zone sera désignée totalement aléatoirement. On parlera de zone aléatoire. Par exemple, il est possible que la case désignée soit éloignée et vous impose un trajet de J2 à J9. Cela dit, cette désignation aléatoire ne se produira jamais deux fois de suite, même sur deux jours. Ainsi, par exemple, si la dernière désignation d’une journée était une zone aléatoire, alors la première désignation du lendemain ne peut pas l’être.

Quand bien même ce n’était qu’une fois par jour, le fait qu’un lieu de zone allait être totalement inconnu n’était pas sans conséquence. Il n’était pas possible de se déplacer de la partie la plus septentrionale[1] de l’île jusqu’à la partie la plus au sud en 2 heures. Quelle que soit la quantité d’énergie dont dispose un groupe, il ne pouvait arriver à temps. S’y essayer pouvait représenter non seulement une perte d’énergie, mais aussi exposait aux blessures qui, elles, pourraient avoir des conséquences sur le long terme comme rater de plus en plus d’appels de zones.  Dans une telle situation, marquer des points est illusoire, il serait déjà assez difficile de conserver les points déjà acquis.

 

C’était une possibilité vraiment effrayante que nous devions tous garder à l’esprit, ce qui posait le dilemme suivant : valait-il mieux être au taquet pour chaque nouvelle zone désignée en jouant sur les primes de rapidité, ou éviter de prendre des risques en avançant de manière prudente, quitte à ne pas arriver à l’heure de temps en temps ? Dans un cas comme dans l’autre, les groupes allaient devoir adapter leurs plans en fonction des capacités de leurs membres.

 

  1. Mashima — De plus, alors qu’une même zone ne sera jamais désignée deux fois de suite, il sera tout à fait possible de désigner D2, puis D3, puis D2 à nouveau. De plus, si un groupe est déjà présent dans une zone au moment de sa désignation, il recevra la prime d’arrivée d’un point pour chaque membre présent, mais ne pourra pas bénéficier de la prime de rapidité. N’oubliez pas cela.

 

En bref, si un groupe visait la prime de rapidité, se déplacer par anticipation pouvait être risqué. Ou un groupe attend dans la zone précédemment désignée ou bien il en sort en tentant de se rapprocher mais, dans un même temps, prend le risque de se retrouver dans une zone aléatoire.

 

  1. Mashima — C’est tout ce qu’il y a à savoir concernant les points à gagner par déplacement. Une vue d’ensemble va s’afficher à l’écran.

 

[1] Partie Nord. Autrefois, le Nord était également nommé « le Septentrion ».

 

 

 

Vue d’ensemble
 Les zones par jour à atteindre seront désignées. (Le premier et le dernier jour de l’examen, il n’y en aura que trois sans zone aléatoire).

Les heures de déplacement sont de 7h00 à 9h00, de 9h00 à 11h00, ainsi que de 13h00 à15h00 et de 15h00 à 17h00. (Deux heures pour rejoindre la zone

désignée)

Trois fois par jour, le lieu de la nouvelle zone désignée sera obligatoirement à deux cases latéralement ou une case en diagonale de la zone précédente.

Une fois chaque jour, la nouvelle zone à atteindre sera choisie librement et sans contrainte parmi toutes les zones accessibles sur la carte. (La désignation

aléatoire ne se produira jamais deux fois de suite).

Les trois premiers groupes à arriver dans une zone désignée recevront une prime de rapidité en fonction de leur ordre d’arrivée ; le premier obtenant 10 points, le second 5 points et le troisième 3 points.

La place d’un groupe dans ce classement pour la prime de rapidité sera déterminée lorsque tous ses membres seront arrivés dans la zone.

Toute personne arrivant dans la zone désignée dans le délai imparti de deux heures recevra une prime d’arrivée de 1 point.

Si un groupe est déjà présent sur place dans la prochaine zone qui lui est désignée, il recevra la prime à l’arrivée d’un point mais ne pourra pas bénéficier de la prime de rapidité.

Les groupes seront pénalisés s’ils ne parviennent pas à se rendre en deux heures dans la zone désignée trois fois de suite. La pénalité augmente d’un point à chaque nouvel échec consécutif. (Toutefois, si groupe arrive à rompre la chaîne, le compteur de pénalités sera remis à zéro).

 

 

La vue d’ensemble affichée à l’écran résumait bien les explications de M. Mashima.

 

  1. Mashima — Avant de commencer à expliquer la deuxième façon de marquer des points, j’aimerais que vous regardiez tous quelque chose.

 

  1. Mashima regarda alors en direction de Mlle. Hoshinomiya, le professeur principal de la classe 1ère C, qui était montée sur la scène pour lui remettre quelque chose. Il leva le bras en l’air pour nous montrer ce qui semblait être une montre-bracelet numérique.

 

  1. Mashima — À partir de demain, tous les élèves devront porter une de ces montres jusqu’à la fin de l’examen. On vous fournira également une tablette associée à la montre, mais j’y reviendrai un peu plus tard.

 

Une image agrandie de la montre et des détails sur ses fonctionnalités apparurent à l’écran.

 

  1. Mashima — Cette montre sera pour vous un outil indispensable, non seulement pour lire l’heure mais aussi pour gagner les points. En effet, c’est elle qui va calculer les points attribués pour vos déplacements. D’ailleurs, elle est également dotée de diverses fonctions utiles, comme les notifications lorsque vous entrez dans une zone désignée dans l’intervalle. Comme la montre peut parfois être légèrement décalée, il est possible que vos points ne soient pas attribués si vous arrivez au dernier moment ou si vous quittez la zone immédiatement après y être arrivé, alors gardez cela à l’esprit. N’oubliez donc pas de vérifier la notification pour savoir si les points ont été attribués correctement ou non.

 

Donc nous étions totalement dépendants de cet outil.

 

 

  1. Mashima — L’établissement surveillera en permanence la température corporelle du porteur, son rythme cardiaque, sa pression sanguine, son taux d’oxygène sanguin, son cycle de sommeil, son niveau de stress, etc. Si l’un de ces paramètres sort des valeurs normales, une “alerte d’avertissement” est déclenchée.

 

  1. Mashima remit le micro à Mlle. Hoshinomiya et enfila la montre. Il ne semblait pas que quelqu’un puisse le faire seul, car un membre du personnel avait dû utiliser un outil spécial pour l’attacher à son poignet. En peu de temps, M. Mashima finit de s’équiper la montre et les différents paramètres mentionnés plus tôt, tels que le rythme cardiaque, la pression sanguine et la température corporelle, s’affichèrent en temps réel sur l’écran. Alors l’école allait être en mesure de surveiller la santé et le bien-être de chaque élève en temps réel.

 

  1. Mashima — Je vais vous donner un exemple. Ce n’est qu’une hypothèse, mais disons que ma température corporelle dépasse 38°C.

 

Peu de temps après avoir terminé sa phrase, une alerte aiguë commença à émaner de la montre.

 

  1. Mashima — C’est l’alerte d’avertissement. Comme le son est seulement censé être un avertissement, il est automatiquement configuré pour s’arrêter de sonner après cinq secondes.

 

Au bout de cinq secondes en effet, le bruit aigu s’arrêta.

 

  1. Mashima — Cependant, si l’un des paramètres reste en dehors des valeurs normales, l’alerte sonore retentira à nouveau dix minutes plus tard.

 

À titre d’illustration, la deuxième alerte se déclencha, le son étant un peu plus fort que la première. Une fois de plus, l’alerte s’arrêta au bout de cinq secondes.

 

  1. Mashima — C’était la deuxième alerte. Si le problème persiste pendant encore cinq minutes, alors…

 

Le bruit de la troisième alerte retentit dans toute la salle. C’était sans doute le bruit le plus fort qui ait été émis par la montre jusqu’à présent.

 

  1. Mashima — Au lieu d’une “alerte d’avertissement”, cette dernière est appelée “alerte d’urgence”. Dans ce cas, vous aurez 24 heures pour vous soumettre à un contrôle médical dans la zone de départ. Si vous ne tenez pas compte de l’urgence ou si vous ne vous présentez pas à temps, vous serez disqualifiés avec d’autres sanctions éventuelles selon la situation. Contrairement aux alertes précédentes, l’alerte d’urgence se déclenchera en continu et il faudra la désactiver manuellement. Si son déclenchement dépasse les cinq minutes sans que vous n’ayez pu réagir, un membre de l’équipe enseignante et du personnel médical seront immédiatement dépêchés sur les lieux indiqués par le GPS de votre montre pour vous porter assistance.

 

L’idée était que les secours seraient en route au cas où un élève soit gravement blessé, immobilisé ou inconscient. Naturellement, il était de la plus haute importance que l’alerte ne soit pas déclenchée sauf en cas d’absolue nécessité.

 

  1. Mashima — Comme vous avez dû le constater, des outils spéciaux sont nécessaires pour attacher et détacher la montre de votre poignet afin d’éviter les pratiques malhonnêtes pendant l’examen. De par sa configuration, la montre cessera automatiquement de compter les points si elle est retirée de force, de quelque manière que ce soit.

 

Cela permettait essentiellement d’éviter que des groupes ne trichent lorsqu’un membre est malade, donc empêcher de maintenir fictivement quelqu’un dans la compétition et de marquer des points à sa place.

 

 

 

  1. Mashima — De plus, si votre montre est physiquement endommagée par un choc violent ou un dysfonctionnement pour une raison quelconque, la fonction de pointage sera désactivée. Dans ce cas, vous devrez retourner dans la zone de départ pour faire remplacer votre montre par une nouvelle.

 

Bien qu’il n’y ait pas vraiment de pénalité, le temps de changer sa montre représentait des points perdus. D’autant qu’il était sûrement pénible de devoir retourner à la zone de départ pour la faire remplacer.

 

  1. Mashima — Très bien, maintenant que vous savez tout sur le fonctionnement de la montre, revenons un instant sur les règles de déplacement. Pendant l’examen, tous les groupes ne seront pas dirigés vers les mêmes zones. Chaque montre est préprogrammée avec l’une des douze routes différentes. Par exemple, disons que la montre que je porte ici utilise la route A et que les trois premières zones désignées seront D8, D7 et C6. D’un autre côté, disons que Mlle. Hoshinomiya a une montre qui utilise la route B ; les trois premières zones qui lui seront désignées seraient différentes, comme D10, E9 et F8 ou quelque chose comme ça. Autrement dit, les routes ont été établies avant le début de l’examen.

 

C’est une question que je me posais depuis que j’avais entendu le terme « zone désignée » pour la première fois. Si tous les élèves se dirigeaient sans cesse vers la même destination, l’examen se transformerait en une simple course de rapidité. Mais avec douze routes différentes, les choses changeaient du tout au tout. Alors que les élèves de la route A étaient en compétition avec le reste de leur tableau, leur prochaine zone désignée allait pouvoir parfois chevaucher les tableaux B ou C. Ainsi, plusieurs compétitions différentes se dérouleraient en même temps. Au bout de trois jours, les groupes allaient probablement être dispersés dans toute l’île.

 

 

 

  1. Mashima — Il va sans dire que les membres d’un même groupe seront affectés à la même route. Au cas où vous formeriez un grand groupe en fusionnant pendant l’examen, les nouveaux membres seront réaffectés à la route du groupe principal, de sorte qu’il n’y ait pas de problème même si les groupes avaient à l’origine deux routes différentes.

Ainsi, l’existence de ces douze routes distinctes rendait pratiquement impossible l’obtention de points de déplacements en coopérant avec des groupes affectés à un autre itinéraire. Je regardai mon bras gauche et imaginais qu’une montre y était fixée. Si la montre qu’on m’avait donnée était trafiquée, Tsukishiro pouvait la faire dysfonctionner pour entraver ma collecte de points. Cela dit, il n’allait pas pouvoir répéter cette manœuvre plusieurs fois. Une fois ou deux cela passerait pour une coïncidence, mais trois ou quatre fois éveillerait sans aucun doute les soupçons. Ainsi donc, au pire des cas, cela m’empêcherait d’atteindre les premières places mais ne me ferait pas risquer l’élimination si je sauvais les meubles. Je n’étais pas particulièrement inquiet.

 

Les montres (vue d’ensemble)
L’école surveillera en permanence la santé et le bien-être de tous les élèves grâce à une montre-bracelet spécialement fournie.

Pour toute anomalie physique ou numérique détectée dans la montre, les acquisitions de points seront désactivées et un contrôle sera nécessaire.

La montre prévient l’utilisateur avec des alertes concernant toute anomalie de santé. Une alerte d’avertissement peut être ignorée, mais en cas d’alerte d’urgence, l’utilisateur doit retourner à la zone de départ. (Si l’utilisateur ne

retourne pas à la zone de départ dans les 24 heures, il peut être disqualifié). La montre est préprogrammée avec l’une des douze routes différentes. L’ordre dans lequel les zones désignées sont attribuées diffère d’une route à l’autre.

Si une alerte d’urgence se déclenche pendant au moins cinq minutes sans être désactivée par l’utilisateur, une équipe médicale sera envoyée sur place. (En cas d’urgence comme un arrêt cardiaque ou une chute brutale de la pression sanguine, l’équipe se rendra immédiatement sur place).

 

 

 

Gagner des points grâce aux déplacements serait possible pour pratiquement toute personne en bonne santé, mais les capacités physiques telles que la vitesse et l’endurance auraient une énorme influence sur le choix des personnes qui se retrouveraient avec les précieux bonus de rapidité. En ce sens, les élèves qui n’ont pas confiance en leurs capacités physiques allaient probablement avoir une faible chance de remporter la victoire. En d’autres termes, une deuxième façon de gagner des points était d’utiliser son cerveau.

 

  1. Mashima — Ensuite, je vais vous expliquer la deuxième façon de gagner des points. En d’autres termes, vous pourrez gagner des points en accomplissant des « tâches » réparties sur toute l’île. Ces tâches se dérouleront dans différents endroits et pourront avoir lieu à tout moment entre 7h00 et 17h00. Elles seront réparties dans les 100 cellules de la carte, mais plusieurs tâches pourront être effectuées dans une même zone. Commençons par quelques exemples.

 

Un exemple de tâche apparaît à l’écran. Il ressemblait à un point rouge, apparaissant quelque part dans la zone C3.

 

  1. Mashima — Ces points rouges marquent l’emplacement d’une tâche et ne sont visibles que sur la tablette qui vous est fournie. En tant qu’élève, vous ne pourrez pas prévoir quand et où l’un de ces points rouges apparaîtra, ni quel type de tâche apparaîtra ensuite. Vous n’en serez sûr que lorsque vous en verrez un sur votre tablette.

 

Tâche : Test de Mathématiques
Classification : Compétence académique

Date limite de participation : Les groupes doivent s’inscrire dans l’heure qui suit l’apparition de la tâche.

Nombre de participants par groupe : Un.

Limite d’inscription : L’inscription sera clôturée lorsque dix groupes au total se seront inscrits.

 

Condition de victoire : Les participants seront classés en fonction du nombre de points qu’ils peuvent marquer dans un délai donné. (Le sujet du test sera différent en fonction de l’année scolaire du participant, mais le niveau de difficulté global sera échelonné selon la même norme).

 

Récompenses : 1ère place 5 points, 2ème place 3 points, 3ème place 1 point.

En outre, tous les lauréats recevront une journée de provisions.

 

Tâche : Lancer du Poids
Classification : Capacité physique

Date limite de participation : Les groupes doivent s’inscrire dans les 30 minutes qui suivent l’apparition de la tâche.

Nombre de participants par groupe : Trois. (Les groupes de quatre membres ou plus doivent en choisir au maximum trois pour participer).

Limite d’inscription : Les inscriptions seront clôturées lorsque six groupes au total se seront inscrits.

 

Condition de victoire : Les participants seront classés en fonction de la distance totale parcourue par les trois membres du groupe.

 

Récompenses : 1ère place 10 points, 2ème place 5 points, 3ème place 3 points.

Tous les participants recevront un prix gratuit de leur choix.

 

 

 

 

Tâche : Pêche
Classification : Autre

Date limite de participation : Les groupes doivent s’inscrire dans les deux heures qui suivent l’apparition de la tâche.

Nombre de participants par groupe : Deux. (Les groupes de trois membres ou plus doivent en choisir au maximum deux pour participer).

Limite d’inscription : Les inscriptions sont clôturées une fois les huit groupes au total inscrits.

 

Condition de victoire : Le participant qui attrape le plus gros poisson dans un délai d’une heure remporte l’épreuve.

 

Récompenses : 1ère place 15 points.

 

 

 

 

  1. Mashima — Les tâches seront toutes réparties en trois catégories, dont 40% centrées sur les compétences académiques, 30 % sur les capacités physiques et 30 % sur les autres. Les tâches qui entrent dans cette catégorie sont assez diverses, certaines nécessitant des compétences plus pointues et d’autres reposant simplement sur la chance, alors essayez de garder cela à l’esprit pour l’avenir. Bien entendu, il est également possible qu’une même tâche se présente plusieurs fois.

 

J’étais curieux de savoir ce que l’école allait proposer pour la deuxième méthode, mais je n’aurais jamais pensé qu’elle irait aussi loin. Avec cela, les compétences non physiques jouaient également un rôle important dans le résultat de l’examen. Les proportions fixées étaient également parfaitement équilibrées, avec seulement 30 % de toutes les tâches classées dans la catégorie des aptitudes physiques.

 

  1. Mashima — Le personnel du lycée ou de la direction des examens de l’école sera toujours présent sur le lieu de la tâche. Si vous souhaitez participer, ils vous aideront à finaliser votre inscription avec votre montre et votre tablette.

Qu’il s’agisse des appels de zones ou les tâches, l’idée que l’examen soit plus difficile pour les groupes comptant moins de personnes semble s’appliquer à tous.

  1. Mashima — Sur vos tablettes, vous pourrez voir où se dérouleront les tâches ainsi que toutes les informations que vous pouvez voir ici à l’écran en ce moment. N’oubliez pas non plus que toute information concernant une tâche donnée ne disparaîtra de vos tablettes qu’une fois la tâche terminée.

 

En d’autres termes, il était possible qu’une tâche apparaisse encore sur nos tablettes alors qu’elle était déjà en cours. Ou alors il était possible de se rendre sur le lieu d’une tâche, pour découvrir qu’il était trop tard et qu’il n’y avait plus de place pour participer.

 

  1. Mashima — À partir du quatrième jour de l’examen, certaines tâches commenceront à offrir une récompense différente : la possibilité d’augmenter la taille maximale de votre groupe. Si votre groupe remporte la première place, vous débloquerez trois places supplémentaires. La deuxième place en déverrouillera deux, et la troisième en déverrouillera une. Pour qu’un groupe solo puisse augmenter sa taille à six, il devra prendre la première et la deuxième place au moins une fois chacune. Un groupe de trois personnes, en revanche, ne devra prendre la première place qu’une seule fois. Une fois qu’un grand groupe aura atteint la limite de six personnes, il ne pourra plus s’inscrire à ces tâches.

 

Après avoir entendu le terme “grand groupe” utilisé d’innombrables fois jusqu’à présent, je pouvais donc comprendre qu’on gagnait le droit  de les former via les Tâches. Même en ne gagnant pas de points ou de provisions, l’augmentation du nombre de personnes dans le groupe était une aubaine en soi.

 

 

 

  1. Mashima — Si vous parvenez à remplir les conditions requises pour augmenter la taille maximale de votre groupe, il vous suffit de lancer une demande de lien principal avec votre montre lorsque vous souhaitez accueillir un autre groupe. Ensuite, l’autre groupe n’a plus qu’à faire une demande de lien d’appariement avec sa propre montre et à mettre les deux montres en contact physique l’une avec l’autre pour commencer le processus de validation de la fusion. Cela devrait prendre environ dix secondes, pendant lesquelles vous pourrez encore annuler.

 

C’est donc ce que M. Mashima voulait dire lorsqu’il disait que tout nouveau membre serait réaffecté à la route du groupe principal.

 

  1. Mashima — Tout cela étant dit, les tâches qui permettent d’augmenter la taille de votre groupe seront limitées en nombre. Il y a de fortes chances que seuls 20 à 30 % des groupes en bénéficient. En utilisant ces deux méthodes, vous serez en compétition pour obtenir des points, dont les résultats seront reflétés dans votre classement général. Oh, et j’ai oublié de le mentionner, mais lorsque deux groupes fusionnent, on calculera la moyenne de leurs points quel que soit le nombre de membres des groupes qui fusionnent.

 

Il était possible d’aider les élèves en difficulté en les intégrant à son groupe, mais c’était prendre un risque. Si un groupe d’une personne avait 30 points et un groupe de cinq personnes 120 points, leur moyenne après fusion serait de 75 points. La moyenne était toujours inférieure tant que les deux groupes n’ont pas le même nombre de points au moment de la conclusion de l’accord. Cependant, comme l’augmentation de la taille maximale du groupe était un avantage pour l’examen, une baisse temporaire du score ne paraissait pas si grave. Mais, en pratique, les élèves seuls allaient avoir plus de mal à fusionner avec d’autres groupes, à moins qu’il ne s’agisse d’un élève incroyablement exceptionnel.

 

 

 

 

Les Tâches (vue d’ensemble)
 

Une Tâche peut apparaître à tout moment de 7h00 à 17h00. (Le premier jour de l’examen, elles apparaîtront à partir de 10h00 et le dernier jour de l’examen, elles cesseront d’apparaître à 15h00).

 

Les Tâches sont réparties en trois catégories générales, et il est possible qu’une même tâche se présente plusieurs fois. La répartition des catégories de tâches est la suivante : 40% pour les aptitudes académiques, 30 % pour les aptitudes physiques et 30 % pour les autres.

 

L’heure d’apparition est imprévisible. Afin de connaître l’avancement d’une tâche donnée, les groupes doivent se rendre sur le lieu de la tâche.

Pour chaque tâche, les participants les mieux classés se verront attribuer des points, des provisions ou même la possibilité d’augmenter la taille maximale du groupe.

 

En tout cas, avec tout ce que j’avais entendu jusqu’à présent, l’examen de l’île semblait assez simple. En fait, il s’agissait simplement d’accumuler le maximum des points grâce aux Appels et aux Tâches.

 

  1. Mashima — Ensuite, j’aimerais souhaiter la bienvenue au directeur intérimaire qui a quelques mots à vous dire.

 

Sur ce, M. Mashima céda le micro à Tsukishiro, qui était déjà monté sur scène. Il arpenta lentement les 1ère dans le public, son habituel faux sourire s’étendant sur son visage.

 

Tsukishiro — Je suis Tsukishiro, votre proviseur pour un temps. Cet examen sur une île déserte s’avère être le plus grand examen spécial jamais organisé. Alors, bien qu’il soit naturel que vous pensiez à vous préparer, je vous demande de ne pas perdre de vue ce que signifie être élève.

 

Alors qu’il s’adressait à la salle bondée, ses yeux s’arrêtèrent momentanément, bloqués dans ma direction pendant une fraction de seconde. Une légère pause qui passa inaperçue du reste de la foule.

 

Tsukishiro — J’ai juste quelques mots d’avertissement pour vous tous. En tant que garante de votre personne, l’école s’efforce au maximum d’assurer votre sécurité et votre bien-être. Mais même ainsi, il ne nous est tout simplement pas possible de suivre tout ce qui se passera pendant que vous serez sur l’île. En raison de notre époque, il y a des choses plutôt… sensibles… qui pourraient arriver entre garçons et filles.

 

Les membres du corps enseignant qui écoutaient sur le côté semblèrent un peu ébranlés par le fait que Tsukishiro aborde un tel sujet.

 

Tsukishiro — En cas de conduite sexuelle, l’école n’hésitera pas à imposer des sanctions sévères, y compris l’expulsion immédiate. De plus, si nous jugeons que cela a été fait sans consentement réciproque, nous signalerons également l’affaire à la police. N’oubliez pas cela.

 

Bien qu’il ne l’ait pas formulé en ces termes, il nous ordonnait de ne pas réfléchir avec notre entre-jambe. L’expulsion était déjà une affaire assez importante en soi, mais avec l’intervention de la police en plus, elle allait être plus que suffisamment dissuasive.

 

Tsukishiro — Oh, et encore une chose. À mesure que votre séjour sur l’île se prolonge, la tension et l’amertume peuvent naturellement commencer à s’accumuler. La pénurie de nourriture et d’eau peut parfois entraîner des altercations entre les élèves. Lorsqu’il s’agit de ces disputes… Ma politique personnelle est de regarder ailleurs, du moins dans une certaine mesure.

 

Ses paroles suscitèrent une forte réaction, non pas de la part des élèves dans le public, mais des membres de l’équipe autour de lui. La politique de Tsukishiro ne semblait pas correspondre à celle de l’école. M. Mashima s’approcha et murmura quelque chose à l’oreille de Tsukishiro.

À mon avis, il lui disait probablement de ne pas dire quelque chose d’aussi inconsidéré. Après avoir écouté ce que M. Mashima avait à dire, Tsukishiro lui demanda poliment de se retirer.

Tsukishiro — On me demande de retirer mes propos concernant mon opinion sur les conflits qui pourraient survenir entre élèves.

Tsukishiro parla ouvertement de ce que Mashima-sensei venait de lui dire.

Tsukishiro — Je n’en ferai rien. Si je dois avancer une raison, c’est parce qu’il est pratiquement impossible qu’il n’y ait pas de frictions entre élèves.

En entendant cela, l’expression de M. Mashima s’assombrit.

Tsukishiro — Bien sûr, si je dis que c’est inévitable, cela ne veut pas dire que je l’approuve. Au-delà des disputes ponctuelles, l’école interviendra toujours sans pitié dans les affaires qu’elle juge suffisamment graves. Compte tenu des règles de l’école, des actes tels que le pillage ou l’utilisation des biens d’un autre élève sans son consentement exprès ne resteront pas impunis. Dans certains cas, les élèves concernés seront immédiatement disqualifiés, tandis que dans d’autres, l’expulsion est envisageable.

En résumé, bien que nous soyons libres, il ne nous accordait en aucun cas la liberté de faire tout et n’importe quoi. Ces précisions avaient sans doute remis les élèves sur la réserve. Cependant, son avertissement pouvait aussi être considéré comme un défi pour moi en même temps.

Tsukishiro — C’est tout ce que j’avais à vous dire. J’espère que vous vous conduirez tous de manière conforme à notre lycée d’éducation supérieure.

Une fois son discours terminé, Tsukishiro rendit le micro à M. Mashima.

  1. Mashima — Merci beaucoup, monsieur le directeur. Pour conclure le briefing d’aujourd’hui j’aimerais prendre un moment pour parler de la nourriture, des outils et des autres choses dont vous aurez besoin pendant votre séjour sur l’île. Je commencerai par vous expliquer le type de points particuliers dont vous aurez besoin pour faire vos achats sur l’île.

 

Microphone en main, Mashima-sensei demanda à plusieurs membres du personnel de pousser un énorme chariot sur la scène, rempli de toutes sortes de marchandises et provisions.

 

  1. Mashima — Chaque élève recevra une somme de 5000 points. Vous serez libre de les utiliser pour acheter ce que vous voulez parmi ce que vous voyez ici. Et les élèves qui ont une carte “Début d’examen” recevront 2500 points supplémentaires en plus de cela.

 

Pendant qu’il parlait, le personnel distribuait un épais manuel au public, en commençant par le premier rang. Offrir une telle quantité de marchandises nécessiterait un financement important. Au premier coup d’œil, il y avait des produits de grands fabricants. Et d’autres dont je n’avais jamais entendu parler auparavant, tous apparemment fournis à l’école dans le cadre d’une sorte de sponsoring. Comme l’école était sous le contrôle direct du gouvernement, il s’ensuivait que cet examen pouvait servir de test pour les fabricants.

 

  1. Mashima — Tous les produits mis en vente sont énumérés dans le Manuel de survie de l’examen qui vous est distribué en ce moment même. Vous pouvez discuter au sein de votre groupe de ce que vous voulez acheter, ou simplement décider par vous-même, le choix vous appartient. Les achats peuvent être effectués dès maintenant jusqu’à 6 heures du matin demain, mais vous pouvez également choisir de conserver des points pour plus tard. Vous pourrez faire des achats supplémentaires dans un magasin situé au port dans la zone de départ. Toutefois, les achats sur l’île coûteront deux fois plus cher, soyez bien conscients de cela.

 

ll était possible d’économiser quelques points pour acheter des produits de première nécessité comme de la nourriture ou de l’eau en cas d’urgence, mais le double du prix est loin d’être bon marché.

 

  1. Mashima — Il y aura des toilettes et des douches gratuites dans la zone de départ et, à partir du deuxième jour, il y aura également un endroit où nous fournirons de l’eau potable. Essayez de faire bon usage de ces ressources une fois sur les lieux. Cependant, vous ne serez pas autorisé à emporter de l’eau avec vous, vous devrez tout boire sur place.

 

Pour la plupart des élèves, il serait rassurant d’avoir un endroit sûr où s’arrêter si le besoin s’en fait sentir.

 

  1. Mashima — Au-delà de cela, nous distribuerons également des articles de confort gratuits, comme des brosses à dents, des chemises et des sous-vêtements. Ainsi, si jamais vous êtes à court, retournez simplement à la zone de départ et nous vous fournirons tout ce dont vous avez besoin. D’autres produits essentiels, tels que des toilettes portables, des insecticides, de la crème solaire et des produits d’hygiène féminine, seront également distribués.

 

Pour commencer, je choisis de regarder de plus près les marchandises et les prix indiqués dans le manuel qu’ils nous remirent. Des tentes, cannes à pêche et talkies walkies à la nourriture et à l’eau, la sélection d’articles à notre disposition s’était considérablement élargie depuis l’année dernière. Et, comme prévu, les produits de loisir ne manquaient pas non plus, avec des articles tels que des maillots de bain élégants, des ballons de plage et des bouées. Certains articles proposaient même un système de location à la journée, permettant aux élèves de mettre la main sur quelque chose à un coût abordable, même si c’est temporaire.

 

Au-delà du plaisir et des jeux, avec un séjour de deux semaines sur une île déserte, c’est la garantie d’une source fiable de nourriture et d’eau qui prime avant tout. C’était particulièrement vrai pour l’eau potable, qui coûtait 100 points pour 500ml, 150 points pour un litre et 250 points pour deux litres.

Au double du prix, il serait extrêmement coûteux de l’acheter par la suite. Il y avait également un purificateur d’eau. Boire l’eau de la rivière directement à la source était dangereux, il fallait donc la stériliser en la faisant bouillir au préalable.

 

Pour s’épargner cette peine, on pouvait utiliser un de ces purificateurs qui filtrait plus de 99,9% de tous les E. Coli, Echinococcus et autres bactéries et microbes présents dans l’eau, la rendant ainsi totalement potable. Cependant, son prix de 4000 points le rendait inabordable pour un élève opérant seul.  Un seul purificateur pouvait filtrer environ 150 litres d’eau, cela suffisait amplement pour un groupe de trois. Bien sûr, quelle que soit la qualité du filtrage, de nombreux élèves auraient encore des réserves quant à la consommation de l’eau de rivière car rien ne prouvait non plus qu’elle était totalement sans risque. De plus, si par hasard le purificateur venait à se casser ou à se perdre, ce ne serait qu’un gaspillage de points.

 

Quant aux sacs et aux sacs à dos nécessaires pour transporter le matériel pendant le séjour sur l’île, il y avait des options allant de 20 litres à 80 litres au même prix, la taille n’avait aucun effet sur le coût. Si les plus grands sont plus pratiques car ils permettent de transporter davantage, le poids correspondant est beaucoup plus grand. Il fallait donc choisir avec soin. De plus, si on optait pour un sac qui ne correspondait pas à notre morphologie, cela ajoutait une contrainte physique supplémentaire.

 

Il était également possible d’acheter de la viande, du poisson et d’autres denrées périssables, mais ils étaient vendus à des prix très élevés et il serait difficile de les conserver sur de longues périodes. Même avec une glacière, on ne pouvait prolonger la durée de conservation que d’un jour environ. Par conséquent, les conserves étaient la meilleure solution. À cet égard, le choix était vaste, allant des aliments de base comme les yakitoris et les viandes froides à d’autres articles comme les légumes gomoku, le kinpira gobo, le maïs et la soupe de porc au miso. Ils étaient tous un peu moins chers que les produits de substitution plus faciles à transporter. Cependant, comme il fallait aussi un certain temps pour manger, les snacks étaient probablement le meilleur choix pour ceux qui veulent couvrir le terrain plus rapidement.

Une tente pour une personne seule coûtait 1000 points, une tente pour deux ou trois personnes 1500, et celle pour six personnes, la plus grande disponible, 2500. En résumé, plus le nombre d’occupants était élevé, plus c’était rentable. Cela dit, l’achat d’une grande tente dès le départ comportait de nombreux risques. Il n’était pas forcément prévu que l’on s’associe à un autre groupe, et le poids de devoir transporter la grande tente n’était pas non plus négligeable. De plus, la mixité était strictement interdite dans les tentes. En d’autres termes, pour un groupe mixte de six personnes, il était impossible de mettre tout le monde ensemble.  M. Mashima s’exprima une fois de plus, apportant un éclairage supplémentaire lorsque les élèves lisaient leurs manuels.

 

  1. Mashima — Quand il s’agit de savoir si un groupe peut ou non partager une partie de sa nourriture ou de ses provisions avec un autre, la décision est laissée à votre entière discrétion. L’école est d’accord pour que vous fassiez ce que vous voulez avec ce que vous avez pendant votre séjour sur l’île.

 

On aurait dit qu’on nous donnait la permission de partager la nourriture avec des groupes dans le besoin. Bien qu’il ne soit pas nécessaire d’aider ceux des autres classes, on pouvait tout aussi bien donner un coup de main à ceux des nôtres dans les autres groupes quand nous le pouvions. Cependant, rien ne garantissait que nous aurions suffisamment de nourriture pour avoir le luxe d’en donner.

 

  1. Mashima — Vous recevrez tous une tablette avec votre montre. Elle sera un outil essentiel pour surveiller les informations de base, alors assurez-vous de la recharger chaque fois que vous vous trouvez dans la zone de départ ou dans l’un des lieux de Tâche. Je vais maintenant vous donner un aperçu de ce que vos tablettes peuvent faire.

 

Les tablettes (vue d’ensemble)
 

Une petite tablette sera délivrée à chaque élève.

 

Elle contiendra une carte numérique de l’île, permettant de vérifier en temps réel toute zone active désignée et la localisation actuelle de l’utilisateur.

 

Elle affichera les informations sur les lieux des tâches à proximité, ainsi que les récompenses éventuelles, etc.

 

Elle indiquera votre position dans le classement ainsi que les groupes de tête et de fin. Cette option sera disponible à partir du quatrième jour d’examen et durera jusqu’à la fin du douzième jour. (Elle indiquera le nombre de points des dix premiers groupes et des dix derniers groupes ainsi que celui de votre propre groupe

 

La fonction de recherche par GPS sera déverrouillée à partir du sixième jour, permettant à l’utilisateur de trouver l’emplacement physique de n’importe quel élève sur l’île. (Toutefois, chaque recherche coûtera à l’utilisateur 1 point).

 

Affichera tout message de notification de l’école dans le cas où un problème lié à l’examen a eu lieu.

 

Si la batterie de la tablette est épuisée, elle peut être rechargée sur la zone de départ ou à l’un des nombreux endroits de chargement désignés (L’autonomie totale de la batterie est estimée à environ huit heures d’utilisation continue). Bien qu’il soit agréable de ne pas avoir à se soucier de la charge de la tablette, le niveau de la batterie diminuera en permanence même si vous ne l’utilisez pas activement. Il serait donc sans doute plus sûr d’acheter un chargeur portable. La perte de la capacité de vérifier vos déplacements en raison d’une batterie déchargée serait fatale.

 

En outre, même si on pouvait la charger à l’un des différents endroits de chargement, on perdrait toute possibilité de se rendre ailleurs en attendant qu’elle se recharge. La séance de briefing semblait alors terminée, et Mashima-sensei éteignit le micro. Les élèves commencèrent à se rassembler près de l’avant, impatients de voir de plus près certains des produits exposés sur la scène. Je m’assis pour regarder ce qui se passait, hésitant sur la conduite à suivre. D’une part, je voulais aller examiner les produits, mais d’autre part, je n’avais pas le courage de me serrer dans la foule.

Ibuki, qui semblait confrontée au même dilemme, regardait oisivement l’avant du cinéma. Ayant remarqué que je la surveillais, elle se tourna vers moi avec un regard furtif.

Ibuki — Quoi.

Moi — Comment dire ? Je me disais juste que nos personnalités peuvent parfois être gênantes. Il est difficile pour nous de nous mêler à cette foule.

Ibuki — Hah ? Je ne suis pas comme toi. Je pourrais si je le voulais.

Elle semblait mécontente d’être mise dans le même sac que moi. Ayant retrouvé sa détermination, Ibuki se leva et partit, se frayant un chemin dans la foule des élèves. De la place suivante, Kitô ne semblait pas s’en soucier, car il se contenta de rester assis tranquillement tout en feuilletant le manuel. Pour Kitô, un loup solitaire comme Ibuki et moi, le choix des articles était crucial. Je me souviens avoir été impressionné par la façon dont il s’était comporté face à Sudô lors de l’examen de fin d’année dernière. Il avait joué un excellent match, d’autant plus que son adversaire était quelqu’un qui passait tout son temps à s’entraîner au club de basket. Ce seul fait avait contribué à mettre en évidence l’étendue de ses prouesses physiques et athlétiques. Il ne fallait pas le sous-estimer, qu’il ait ou non l’intention de rejoindre un autre groupe plus tard.

— Graaaaaagh !

On entendit un fort grognement vers l’avant. Le coupable n’était autre que Ishizaki, de la 1ère B. Il avait du mal à se tenir droit avec un des plus grands sacs à dos attaché sur le dos.

— Il fait quoi ?

Dit un élève assis à côté qui demandait à un de ses amis ce qu’il en était.

— On dirait qu’il essaie de transporter beaucoup d’eau dans le sac à dos ou un truc du genre.

Il avait apparemment imaginé une stratégie consistant à transporter beaucoup d’eau, mais, bon, l’eau est lourde. L’eau potable était sans aucun doute une ressource précieuse, mais ce n’était pas une bonne idée d’essayer d’en transporter autant à la fois. Nous n’allions pas escalader des montagnes ou quoi que ce soit d’autre, mais le poids était un ennemi certain ici. Il était important de voyager aussi léger que possible et ne pas se surcharger ne serait-ce que d’un seul gramme. En d’autres termes, l’eau, ressource indispensable, était une chose pour laquelle nous devrions constamment nous réapprovisionner. Nous n’avions pas d’autre choix que d’utiliser l’eau de pluie, l’eau de mer ou toute autre source d’eau que nous pourrions trouver sur place, ou de la gagner en récompense pour une Tâche.

Une autre solution, avec un groupe bien organisé pouvait être de désigner quelqu’un pour transporter l’eau de l’équipe. Ce serait une stratégie intéressante pour un groupe prévoyant de rester au même endroit pendant une période prolongée. En fin de compte, les articles utiles différaient en fonction de la manière dont on prévoyait d’aborder l’examen. Il n’y avait tout simplement pas de réponse optimale à cette question.

Je pris un moment pour décomposer mentalement les règles de l’examen spécial et réorganiser les points clés à partir de zéro. Pendant les deux semaines à venir, nous allions devoir vivre sur une île inhabitée et rivaliser avec le reste de l’école pour gagner des points qui détermineraient notre classement. Il était important de noter que, quel que soit le nombre de points accumulés par un groupe, il serait immédiatement disqualifié si chacun de ses membres abandonnait.

Les dix groupes les mieux classés et les moins bien classés seraient révélés à partir du quatrième jour de l’examen.

Et enfin, à partir du sixième jour, on pourrait dépenser un point pour connaître la localisation actuelle de n’importe quel élève sur l’île.

Il était temps de prendre une décision…et de choisir ce que j’allais emporter avec moi.

 

 

 

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