Supreme Magus chapitre 1398

Sortilèges de Niveau Lame (2) |

Traducteur : Ych
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Manohar libéra une fois de plus le pouvoir du cube, convoquant les images de lui-même, de Vastor, de Marth et de Balkor.

Chaque ombre a lancé son meilleur sort, mais même la puissance des quatre dieux n’a pas ralenti le Jour Lumineux. Au grand dam de Manohar, le sort Tétrastrophe de Vastor s’est avéré être le plus efficace.

Alors qu’auparavant, Tétrastrophe était un sort de niveau cinq qui produisait quatre sorts élémentaires différents de niveau quatre, maintenant que Vastor était devenu un hybride, chaque sort qui composait Tétrastrophe était passé au niveau cinq.

« La puissance des humains n’a aucune importance comparée à celle des Cavaliers ! » Maelström de vie a rendu Aube dix fois plus forte qu’elle ne l’était auparavant.

Même si chacun des sorts des dieux était assez puissant pour faire exploser une montagne, il lui suffisait d’un mouvement de poignet pour tous les dévier.

« Quand les hommes ne suffisent pas, alors c’est le travail d’un héros ». Manohar dut ravaler sa fierté pour la deuxième fois en une seule journée et reconnaître que peut-être, juste peut-être, apprendre d’autres éléments et spécialisations n’était pas une telle perte de temps après tout.

Il puisa dans le cube, faisant appel au premier sort qu’il avait stocké après sa création. Un sort qu’il était interdit de lancer à moins que le peuple du royaume ne soit en danger.

Le peuple, pas le royaume.

Car selon Valeron, c’est pour eux que le Royaume du Griffon valait la peine qu’on se batte, et non pour un tas de terres et de richesses.

« Je savais que tu étais un crétin pompeux, mais te qualifier de héros est plus que pathétique ! » Aube s’élança à nouveau avec Twilight, sachant que même son équipement et son destrier voyaient leur puissance décuplée par le Maelström de Vie.

« Je ne parlais pas de moi. Je disais juste que c’est le travail d’un héros de faire l’impossible. Pour tout le reste, il y a des gens comme moi. » dit Manohar alors que la lame de Aube s’arrêtait à un millimètre de son front et que l’élan de sa charge disparaissait.

L’ombre de Valeron, le Premier Roi, était apparue devant Manohar et tenait la lame Twilight entre son pouce, son index et son médius.

Ceux conjurés par le Cube étaient censés lancer leur sort et disparaître, alors que le Roi s’arrêta en regardant les plaines ensanglantées avec des yeux voilés de larmes.

Manohar n’arrivait pas à croire à quel point Valeron ressemblait à Lith à l’académie. Le Premier Roi avait les mêmes cheveux noirs, les yeux enfoncés, le front haut et même le froncement perpétuel des sourcils.

L’ombre représentait sa véritable apparence, sans le raffinement du corps.

Valeron ressemblait plus au gars d’à côté qu’à un mannequin de maillot de bain, mais il dégageait une telle noblesse et une telle puissance que Manohar et Aube rougissaient tous deux d’excitation. Il y avait quelque chose en lui qui faisait de Valeron le père, l’amant et l’ami dont ils avaient rêvé toute leur vie.

« Comment oses-tu t’en prendre à mes enfants ? » Le rugissement du Premier Roi projeta les morts-vivants derrière lui loin de la ville et de l’autre côté du champ de bataille. En même temps, il a soigné les soldats blessés, les ramenant à leur meilleur état.

« Attends, comment as-tu fait ça ? » demanda Manohar, en voyant son corps guéri et son mana reconstitué.

Valeron l’ignora, mettant le casque en forme de tête de griffon du Royal Amor et tenant l’épée de Saefel à deux mains. Les artefacts n’étaient que des images résiduelles, des souvenirs perdus du passé.

Pourtant, le pouvoir que le Premier Roi avait laissé derrière lui les rendait presque aussi bons que les vrais, permettant à chacun de voir le moindre détail et la plus petite rune qui décorait son équipement.

« Gloire… » La pointe de la lame s’éleva du sol, dans un délicat arc de cercle vers la droite.

« …Pour… » Les cristaux blancs de sept couleurs situés de part et d’autre de l’épée s’allumèrent à l’unisson, entrant en résonance avec ceux de l’armure et du noyau blanc du roi.

« …le Royaume ! » Valeron exécuta l’un de ses sorts de Lame personnels, le Griffon véritable.

Contrairement aux sorts normaux qui ne reposaient que sur le mana et la volonté du mage, le sort Lame utilisait l’équipement royal au maximum, comme si chacune de leurs runes et de leurs cristaux faisait partie du corps de Valeron.

La lame était si lente que les humains et les morts-vivants pouvaient en apprécier la perfection, mais aussi si magistrale qu’il était impossible de l’esquiver.

Une ligne aux couleurs de l’arc-en-ciel, aussi épaisse qu’un cheveu, scintilla sur le champ de bataille, mettant fin à la guerre.

L’armée de morts-vivants de Aube disparut dans un gigantesque nuage cendré tandis que le Cavalier tombait au sol, coupé en deux. La lame du roi avait traversé l’armure Adamant, son chef-d’œuvre, le maelström de vie qui lui donnait du pouvoir et avait même coupé en deux son corps de cristal.

Le cavalier hurla de douleur, sentant sa vie s’évanouir tandis qu’elle faisait tout ce qu’elle pouvait pour réparer les dégâts, mais en vain. Valeron se tourna vers Manohar alors que son corps commençait à s’éteindre.

« Tu es un homme horrible, mais comme tu es aussi le seul ici, je vais te confier mon message. Dis à Saefel que je l’aimerai toujours et que me laisser partir était le meilleur cadeau qu’elle pouvait me faire. » Des larmes chaudes ont strié les joues du premier roi, mais sa voix était ferme.

« Saefel qui ? » Manohar a demandé avec confusion.

« Tu devrais la connaître sous le nom de Tyris, elle est… »

« Tyris qui ? J’ai besoin d’un nom de famille, mon pote. Le seul que je connaisse qui porte ce nom est un connard pénible. » Manohar lui coupe la parole.

N’ayant plus de bouche pour parler, Valeron fit la seule chose qu’un homme raisonnable pouvait faire et fit un doigt d’honneur au professeur fou.

Sans les réseaux protégeant Belius, Baba Yaga réussit à arriver à temps en suivant le lien de sang qu’elle partageait avec tous ses premiers-nés.

« Par la Grande Mère, qu’as-tu fait, enfant insensé ? » Sunrise allait bien, mais le noyau de cristal de Aube se brisait au moment où elle parlait, obligeant Baba Yaga à employer la magie de création pour la sauver.

Manohar a pris le sort clinquant pour une attaque et la hutte en forme de pattes de poulet a trahi l’identité de la Mère Rouge plus que n’importe quel sort ne pourrait le faire.

« Je ne me retiens plus. Je veux rentrer chez moi, madame, alors ne m’approche pas ! » Le professeur fou conjure un autre sort scellé dans le cube, le Valhalla.

« Mogar tout-puissant a pitié. » Baba Yaga frissonna de peur lorsque les ombres de l’intégralité de la garde du Premier Roi apparurent pour la première fois depuis près d’un millénaire.

Valeron était de retour, mais cette fois, il avait amené avec lui les quatre personnes qui, à l’époque, l’avaient aidé à unifier les terres dispersées et à donner naissance au royaume du griffon.

Juria, avait été sergent de l’armée avant de le rejoindre. Après la fin de la guerre, Valeron lui avait donné le nom d’Ernas et elle avait fondé le corps de la Garde des Chevaliers.

C’était une femme aux cheveux bruns, mesurant 1,8 mètre et à la carrure musclée, qui ressemblait vaguement à Phloria. Après que Lochra Silverwing eut répandu son héritage, les sorts personnels de Juria Ernas étaient devenus la base de la spécialisation des chevaliers mages.

Elle avait inventé le sort de garde complète pour être toujours là où son suzerain avait besoin qu’elle soit. La version enseignée dans les académies n’était qu’une pâle imitation, car seul un individu au noyau violet brillant comme elle pouvait lancer le vrai sort.

Oghrom Gernoff, un assassin aguerri qui, après avoir entendu le discours de recrutement du prétendu roi, s’est lassé de sa vie de crime et de solitude.

Commentaire

  1. Mais quelle tuerie ces chapitres, un pur régal, merci infiniment pour la trad !!

    1. ych ych dit :

      Content que ca te plait ^^

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