Supreme Magus chapitre 1461

Vieux et nouveaux amis (1) |

Traducteur : Ych
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Ses longues jambes et ses douces courbes avaient rendu la noble dame attirante même lors de leur première rencontre, alors qu’elle portait une combinaison de prison grise, et encore moins maintenant qu’elle était maquillée et portait une magnifique robe de soirée.

« Nindra Luce ? C’est toi ? » demande Lith.

« Oui, c’est bien moi. Est-ce que je te connais ?” Elle répondit d’une voix aussi surprise que celle de Lith, essayant de se rappeler comment elle avait pu oublier de rencontrer un Archimage.

‘C’est vrai. Tu as oublié Red mais tu te souviens encore d’elle.’ dit Solus en ricanant. ‘Est-ce que ça a un rapport avec le fait de l’avoir vue nue ?’

‘Non, je me souviens juste de mes patients et des étudiants que j’ai rencontrés plusieurs fois, alors que je me sens toujours libre d’oublier les types aléatoires qui se tiennent en arrière-plan pendant que je me bats.’ Lith répond.

‘Prouve-le.’ La jalousie dans sa voix les a surpris tous les deux.

‘Je me souviens aussi de la gentille dame en surpoids, Niha Zeir, et de ce connard de Garith Senti.’ dit-il.

« Oui, tu t’en souviens. Nous nous sommes rencontrés dans des circonstances particulières à l’époque où j’étais aussi grand et où je portais un masque de médecin de la peste. » Les exploits de Lith étaient devenus publics depuis longtemps, ce qui faisait de la révélation de son rôle actif pendant la peste de Kandria une vieille nouvelle.

« À l’époque, tu m’as appelé docteur et tu m’as invité à te rendre visite à Kandria. Malheureusement, mes voyages ne m’y ont jamais ramené. »

« Attends. N’es-tu pas l’archimage Lith Verhen ? » Nindra l’avait remarqué lorsque le valet avait annoncé sa venue.

« C’est exact. »

« Le même Archimage Verhen qui a fêté ses dix-neuf ans il y a peu ? » Dit-elle en devenant aussi rouge que sa robe, au point qu’il était difficile de deviner où finissait le tissu et où commençait la peau.

« Encore une fois, c’est exact. » Lith acquiesce.

« Ça ne veut pas dire que je… tu sais, quand tu étais encore… »

« Un étudiant de quatrième année au Griffon Blanc. » Lith termina la phrase à la place de Nindra pour lui éviter tout embarras supplémentaire.

Nindra devint soudain aussi pâle qu’un fantôme en réalisant que sept ans plus tôt, elle avait fait des avances à un jeune homme de douze ans au lieu d’un petit guérisseur charmant et talentueux.

Elle vit le sol se rapprocher comme si Mogar était en train de l’avaler mais c’était en fait ses genoux qui se dérobaient car la planète n’avait que faire de son embarras et de celui de n’importe qui d’autre.

Lith attrapa Nindra par la taille, l’aidant à se mettre debout et s’attirant de nombreux regards curieux puisqu’ils se tenaient essentiellement l’un l’autre pour empêcher Nindra de tomber.

« Faluel, voici Nindra Luce, la superviseuse de la branche kandrienne de l’association des mages. Grand Mage Luce, voici Faluel Metina Riseta Nyxdra, mon rendez-vous de ce soir. » dit Lith, en espérant avoir évacué suffisamment de son stress pour qu’elle puisse se lever toute seule.

” Enchanté de te rencontrer. ” Faluel lui fit une petite révérence avant de tendre la main à Nindra.

La Grande Mage la serra, mais elle resta collée à Lith alors que toutes les émotions brutes des sept années passées refaisaient surface.

« Tout le plaisir est pour moi. » Elle répondit tout en essayant de réparer le désordre qu’était son cerveau.

‘D’accord, Nindra, sois cool.’ Se dit-elle. ‘L’avantage d’avoir touché le fond, c’est que ça ne peut pas être pire. Les choses sont déjà très embarrassantes. Tu dois choisir soigneusement tes prochains mots pour sauver la situation.’

« Vous n’êtes pas ensemble, alors ? » dit Nindra, ce qui l’amène à se demander si son cerveau et sa bouche n’ont pas été déconnectés sous l’effet du choc.

« En fait, non. Mais j’aimerais que tu gardes l’information pour toi. » Lith répondit en maudissant son lapsus. « Je n’ai pas envie de passer la nuit à être dérangé par des prétendantes. J’ai récemment rompu avec ma petite amie et je n’en cherche pas d’autre, pour l’instant. »

« Très raisonnable. » Nindra réussit à lui retirer les mains et tapota sa robe comme s’il y avait quelque chose à réparer ou des saletés à dépoussiérer. « Si tu as besoin de quelqu’un à qui parler ou si tu veux juste un peu de compagnie, voici ma rune de contact. »

Ce n’est qu’après avoir donné sa carte à Lith que Nindra réalisa ce qu’elle avait dit et fait, s’enfuyant avec embarras avant qu’il ne puisse lui donner une réponse.

« Qu’est-ce que j’ai dit ? La luxure nous entoure. » Faluel fit claquer sa langue. « Tu gardes vraiment ça ? »

« Pourquoi pas ? » Lith rangea la carte dans sa poche de poitrine, pour plus tard. « Elle ne m’intéresse pas en tant que rencard, mais j’aurais besoin de quelqu’un à l’intérieur de l’Association. »

« Je ne pense pas que cette femme soit intéressée par un soutien politique, mais plutôt par le fait de jouer à nouveau au docteur. » dit Faluel en ricanant.

« Je ne vois pas pourquoi je ne pourrais pas joindre l’utile à l’agréable si j’en ai envie. Je suis un putain de célibataire. » La froideur et la douleur dans sa voix firent lâcher le sujet à l’Hydre.

Perdre Lark avait été difficile, mais perdre Mirim, son humanité, et Kamila en l’espace de quelques jours avait marqué Lith. Il manquait désormais de soutien à la fois politique et émotionnel, ce qui le laissait dans un état psychologiquement instable.

« Tu crois que cette femme veut aussi te donner sa carte ? » Faluel hocha la tête en direction d’une noble dame au beau visage mais à l’expression furieuse qui se dirigeait vers eux en trépignant.

Brinja Distar, fille de la défunte Mirim, avait 22 ans, mesurait environ 1,63 mètre, avait des cheveux blonds soyeux qui atteignaient presque le sol et ressemblaient à une cascade dorée, et des yeux bleu ciel.

Elle portait une robe de gala dorée brodée de plusieurs pierres précieuses et qui laissait ses bras, son cou et ses épaules à découvert.

« Bonsoir, Archimage Verhen. Dame Nyxdra.” dit Brinja tout en leur faisant une profonde révérence pour rattraper son manquement à l’étiquette.

Elle avait du mal à contenir ses émotions et voulait passer directement aux choses sérieuses. Il n’y avait plus aucune trace de son habituel sourire éclatant et son visage était un masque de froide détermination.

« Permettez-moi de vous présenter Ainz Flemstar Distar, mon mari et bientôt directeur du Griffon noir. » Dit-elle tandis que l’homme qui la suivait leur faisait une petite révérence.

Ainz était un homme d’une trentaine d’années, mesurant environ 1,8 mètre et portant un uniforme de haut archimage identique à celui de Lith. Il avait de longs doigts, des cheveux et des yeux d’un noir absolu, avec d’étranges nuances noires qui semblaient dévorer la lumière du soleil à leur contact.

Il avait des traits vifs et intelligents, avec une pierre précieuse rouge sang brodée sur l’écharpe blanche autour de sa poitrine.

« Mari ? » Lith a fait écho à sa surprise.

En raison de sa poursuite personnelle de l’assassin de Mirim, Brinja et lui s’appelaient souvent pour échanger leurs listes respectives de suspects et de pistes, et pourtant il n’avait rien entendu au sujet de leur mariage.

« Je suis désolé de ne pas t’avoir invitée. J’ai décidé d’opter pour quelque chose de simple et de privé. Je n’avais pas envie de faire la fête après avoir enterré ma mère. » Brinja serra fort les poings, mais à part cela, elle avait toujours l’air d’une charmante dame en train de discuter avec un vieil ami.

« J’avais besoin d’épouser Ainz parce qu’une fois qu’il aura obtenu le siège de directeur, entre les deux académies de mon marquisat et le Griffon noir, la moitié des six Grandes Académies sera sous mon contrôle. »

« Ce qu’elle veut dire, c’est qu’avec le siège de la Marquise vide et son père écrasé par le chagrin, ma Brinja devait se montrer à la hauteur, mais elle ne pouvait pas y arriver seule. C’est pourquoi nous avons décidé de nous marier. » Le marquis a eu l’air embarrassé par la franchise de Brinja.

« Quant au fait que je devienne directeur d’école, je suis encore jeune et je manque de qualifications. Il n’y a aucun moyen d’être sûr… »

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