Traducteur: TheCounterspell
———————————-
A part les ragots, la vie dans les quartiers privés du comte était vraiment paisible.
Le comte Lark avait pris l’initiative de tout expliquer aux parents de Lith, prenant la responsabilité de ses actes et ne donnant que des éloges à leur fils.
Raaz et Elina étaient en fait très en colère et voulaient donner à Lith un peu de leur bon sens. Mais après que le comte se soit excusé, s’inclinant même devant eux, ils étaient trop gênés et flattés pour dire quoi que ce soit, du moins devant lui.
Toute la famille ne pouvait s’empêcher de regarder la maison. Les murs en pierre, les meubles luxueux, les tapis. Tout semblait sortir tout droit d’un conte de fées. Jusqu’à ce jour, ils avaient toujours pensé qu’ils ne verraient jamais de telles richesses.
Lith se demandait combien de temps il leur faudrait pour redescendre sur terre quand le petit déjeuner arriva. L’odeur délicieuse et sucrée des pâtisseries attira immédiatement leur attention.
‘C’est génial.’ Soupira Lith intérieurement. ‘J’aurais dû m’attendre à la réaction de ma famille dans la maison du comte. Heureusement, nos hôtes font abstraction de leur comportement grossier.
Mon seul espoir est qu’ils ne se jettent pas sur la nourriture comme des loups affamés. Ce serait trop embarrassant !’
« Rabat-joie ! Laisse-les être heureux, comme ça ils te botterons peut-être moins les fesses quand tu rentreras chez toi. » Le réprimanda Solus
« Tu n’as pas tord »
Dès que le chariot est entré dans la pièce, la famille de Lith a imité le comportement de leurs hôtes, s’asseyant poliment autour de la table de manière ordonnée, attendant d’être servis.
C’était aussi la première fois que quelqu’un d’extérieur à la famille les traitait avec autant d’attention. Les filles ne pouvaient s’empêcher de glousser.
‘C’est quoi ce bordel ?’ Lith était assez surpris.
Ce n’était pas une servante qui poussait le chariot rempli de mets délicats, c’était Hilya elle-même, accompagnée de quelques employés de cuisine que Solus a identifiés comme étant sa troupe. C’était la première fois que Lith la voyait en chair et en os et il a vite compris pourquoi.
Hilya avait personnellement servi la famille du comte, puis celle de Lith, les couvrant de compliments et d’attention.
Ses disciples ont fait de même, mais avec plus de tact et moins d’enthousiasme. Quand ils sont partis, il y avait assez de nourriture sur la table pour nourrir un bataillon.
« La #TeamRaaz fait sa loi, salope ! » Solus a crié.
Le comte Lark était à la fois embarrassé et sidéré. Hilya l’avait à peine servi le jour de son anniversaire, et il n’avait aucune idée de la raison pour laquelle son personnel habituellement impeccable avait pris de telles libertés avec ses estimés invités.
Lith lui fit signe qu’il s’expliquerait plus tard, puis il arrêta tout le monde dans son élan et les empêcha de prendre une seule bouchée.
D’habitude, cela lui aurait valu de nombreuses remarques désagréables de la part de sa famille, mais devant leur hôte, ils ont dû se taire et écouter.
La mention des tentatives d’empoisonnement passées leur fit intérieurement effectuer un virage à 180°, passant de la planification de la vengeance à la reconnaissance en quelques mots.
Lith n’était pas prêt à baisser sa garde. Il continuait à vérifier chaque assiette et les forçait à ne boire que de l’eau conjurée.
C’était vraiment déprimant pour sa famille, puisqu’il était le seul à avoir goûté au chocolat chaud sur Terre, mais ils l’ont supporté.
Les jours suivants, la cohabitation forcée aurait été bien plus gênante si les quartiers privés du comte n’avaient pas été plus grands que leur propre maison.
Les femmes, menées par Keyla, ont pris la chambre pour la leurs. C’était la pièce la plus grande et la plus confortable, tandis que les hommes devaient se contenter de l’antichambre et de ses canapés moelleux.
Il n’y a plus eu de tentatives d’assassinat. Toutes les preuves rassemblées avaient causé des remous à la comtesse et en restant obstinément terrée dans la partie la mieux gardée et la plus facilement défendable de la maison, le comte ne lui laissait aucune ouverture.
Koya Lark avait regardé dans tous les coins et recoins, à la recherche d’un moyen de pression, mais le Comte n’avait aucune faiblesse qu’elle pouvait exploiter. De plus, ce méchant petit magicien était encore pire.
Après une vérification approfondie de ses antécédents, elle a découvert qu’il n’avait pas d’amis et pas de famille en dehors de ceux qu’il avait amenés avec lui.
Tuer ou kidnapper son frère perdu, Orpal, pouvait être considéré comme une faveur, au mieux. La seule personne restante était Nerea, son mentor, mais c’était du suicide. Si l’enfant était si puissant, quelles étaient les limites des prouesses de cette vieille sorcière ?
La comtesse ne pouvait que se maudire d’avoir toujours ignoré les hobbies de son mari. Elle n’avait aucune idée de qui était Nana, ni des répercussions que pouvait avoir le fait de l’embêter. Koya ne connaissait rien à la magie, à part ce que son cousin Genon lui avait dit dans le passé.
Même là, elle avait seulement fait semblant de l’écouter la plupart du temps. Elle avait décidé de garder cela en dernier recours, si tout le reste échouait.
Pendant ce temps, la famille de Lith s’habituait rapidement à vivre dans un manoir aussi splendide, ne portant que de beaux vêtements et mangeant des plats délicieux.
À part les frayeurs aléatoires causées par l’éternuement d’un garde ou un animal dans le jardin, la vie était devenue un conte de fées pour eux.
Lith, au contraire, était très ennuyé. Depuis le premier jour, le comte, Keyla et Jadon avaient couvert Elina, Rena et Tista d’éloges pour leur peau parfaite et leurs cheveux magnifiques.
« Je vous envie tellement, les filles. J’aimerais pouvoir me débarrasser de ces choses sur mon visage. » Keyla a soupiré. Avec le temps, la camaraderie entre les jeunes femmes était devenue forte.
« Oui, vous êtes déjà si jolies. Si seulement… »Tista a lancé à Lith un regard significatif, qu’il a fait semblant de ne pas remarquer.
L’intérêt de Jadon pour Rena était évident, et même s’il essayait de la regarder furtivement, cette attention lui valait plusieurs regards glacials de la part de Lith.
« Je comprends qu’il n’a que vingt ans et qu’il est excité comme un sanglier, mais elle n’a que quatorze ans. Là d’où je viens, c’est mauvais. De plus, à moins qu’il ne veuille l’épouser, je préfère le castrer. Je ne le laisserai pas ruiner son avenir en la traitant comme une passade ! Il faudra me passer sur le corps ! »
Rena était flattée à la fois par l’attention du jeune homme et par les soins de son petit frère. Pourtant, elle était juste éblouie par la maison, pas stupide. Elina l’avait maintes fois mise en garde contre les jeunes hommes, nobles ou non, qui tentaient de profiter de jeunes filles naïves.
Elle acceptait les compliments, mais refusait tout cadeau inapproprié et évitait de rester seule avec lui. Lorsque Keyla et le Comte ont remarqué que si les regards de Lith pouvaient mutiler, Jadon aurait facilement tenu dans une enveloppe, ils ont eu une discussion privée avec lui.
Après cela, l’air du manoir était redevenu beaucoup plus léger.
Enfin, le comte a reçu la notification via l’amulette de communication que l’annulation était enfin faite. Il était à nouveau un homme libre.
Après avoir confirmé que Koya avait été notifiée également, et qu’elle n’avait donc plus de raison de comploter contre lui, il pu enfin se détendre et sortir de sa chambre pour la première fois depuis l’élimination des traîtres.
La première chose que lui et Lith ont fait a été de contacter Nana pour tout lui expliquer.
« C’est pour ça que tu étais si sérieux. » A t-elle réfléchi. « Et c’est aussi pourquoi tu m’as enlevé ma seule aide. Lark, quand nous nous reverrons, nous devrons parler de compensation. Mes affaires ont souffert à cause de votre querelle de famille. » La t-elle harcelé.
« Du calme, du calme, Dame Nerea. C’était une question de vie ou de mort, et le jeune Lith s’est montré décisif dans la résolution de cette affaire. »
« Hmm. Désolé, mais je dois y aller. J’ai des affaires à régler. Nous parlerons plus tard, surtout avec toi, jeune lutin. Ce manque de confiance blesse mon vieux cœur. » A t-elle dit en essayant de faire semblant d’être vieille et fragile.
Lith s’inclina et demanda son pardon, mais ses pensées étaient bien différentes.
‘As-tu seulement un coeur ? Je parierais tout ce que j’ai que la seule raison pour laquelle tu fais la moue est que tu as raté des ragots aussi juteux pendant si longtemps.’
Contrairement à leurs attentes, Nana n’a appelé que quelques heures plus tard, et leur conversation suivante avait une toute autre ambiance. Nana était morte de rire tout le temps, ne parvenant à parler que brièvement en haletant pour respirer.
« Ah ! Ah ! Ah ! Tu ne vas pas croire ce qui vient de m’arriver ! Quelqu’un a essayé de me kidnapper. Je suis sérieuse ! » Une longue pause de rire a suivi.
« Ça m’a fait me sentir jeune à nouveau, comme quand j’étais encore une aventurière. Des types habillés de vêtements noirs de mauvais goût, qui me tombaient dessus de toutes les directions, c’était hilarant !
Vous auriez dû voir leurs visages quand je les ai abattus d’un seul coup avec une décharge Corona ! »
D’après les livres du Comte, c’était un sort de foudre de niveau 5 très puissant, la vraie spécialité de Nana était la magie aérienne, après tout. Lith n’avait aucune idée de ce que c’était exactement, c’était mentionné, mais pas décrit.
Il avait déjà assez de difficultés à comprendre les sorts de niveau quatre, ils étaient d’une autre ligue que la magie qu’il avait précédemment apprise.
« Ils étaient si mignons ! Ils avaient même quelques objets magiques mineurs sur eux. Je n’ai aucune utilité pour de telles babioles, mais je peux quand même les vendre pour une bonne somme. »
Lith était si envieux. Des objets magiques ! Il n’en avait pas encore trouvé.
« Hé, c’est offensant ! » dit Solus. « Je n’apprécie pas ! »
« Tu n’es pas un objet, tu es une ami. » La pure sincérité de cette pensée envoya Solus ricaner et rougir dans un coin de son esprit, loin des perceptions de Lith, à moins qu’il ne la cherche explicitement.
« Nous sommes donc à égalité tous les trois. » dit Nana.
« Je n’ai pas autant rie de plaisir depuis des décennies. J’envisageais presque de laisser partir certains d’entre eux et de ne pas soumettre de rapport à l’Association des mages. Presque. Alors, Lark, voici mon cadeau d’annulation pour toi.
A partir de maintenant, tu peux choisir de te présenter comme un célibataire ou un veuf. Je choisirais veuf, c’est plus dramatique. Les filles aiment les hommes riches et seuls, et c’est moins gênant d’expliquer pourquoi tu as déjà deux enfants. Ta-ta ! »
Une fois la communication terminée, les deux hommes étaient profondément choqués.
«Vous m’aviez dit que votre femme gérait mal le stress, mais là c’était plus qu’idiot ! » Lith en a même oublié l’étiquette la plus élémentaire.
« En effet. » Le comte n’a pas semblé le remarquer. « La seule explication est que Koya avait organisé l’enlèvement de Dame Nerea à l’avance, et quand elle a reçu la nouvelle de l’annulation, il était trop tard pour l’annuler. »
« Nerea est une amie proche de nous deux. Le plan de Koya aurait un sens si Dame Nerea n’était pas la plus forte magicienne de tout le Comté. Sans compter que même si le plan réussissait, le résultat serait de toute façon désastreux. »
Le comte Lark soupira.
« Koya, tu ne m’as jamais écouté quand je parlais de la magie et de ses règles. J’espère qu’elles ne te feront pas trop souffrir. Tu es toujours la mère de mes enfants. »
En pensant à la destruction qui allait s’abattre sur toute la maisonnée Ghishal, y compris ses enfants reniés, il ne put s’empêcher de verser des larmes de regret et de compassion.
Lith s’est déplacé derrière lui, lui tapotant le dos tout en utilisant sa seule volonté pour réprimer un rire hystérique.
Lith et sa famille passèrent deux semaines de plus comme invités du comte, profitant pleinement de son hospitalité et de la beauté de tout le manoir, en particulier du parc.
Maintenant qu’il n’y avait plus de danger, chacun pouvait avoir sa propre chambre. Cela signifiait que, loin des regards indiscrets, Rena et Tista pouvaient librement se moquer de leur petit frère pour le tableau du comte et l’aura héroïque dont il l’avait dépeint.
Vivant au quotidien avec Lith, elles ne pouvaient pas vraiment le voir comme quelqu’un de grand ou d’autoritaire. Il était toujours leur petit frère.
Lith ne faisait pas attention à elles, leurs rires étaient quelque chose qu’il avait durement protégé. Tant qu’elles riaient joyeusement, les moqueries entre frères et sœurs étaient parfaitement acceptables.
Elina et Raaz, en revanche, étaient vraiment effrayés par le Byk empaillé, considérant que leur fils avait été assez téméraire pour affronter une telle bête tout seul. Lorsqu’ils rentreraient à la maison, ils lui parleraient, mais pas maintenant.
Il n’était pas question de gâcher leurs premières vacances depuis plus de trente ans. Pour les paysans, les vacances n’étaient que des mythes, comme les dragons.
Lith utilisa ce temps pour se familiariser avec l’énorme bibliothèque de magie que le comte avait rassemblée au fil des ans, découvrant enfin ce qu’était la magie de résonance du sang.
C’était une branche de la magie de la lumière récemment découverte, et en l’utilisant, un mage pouvait déterminer si deux personnes étaient liées par le sang ou même à qui appartenait un échantillon de sang.
Intéressant, sur Terre, cela pourrait devenir les bases de l’analyse médico-légale. Il semblerait que ce mage, le Duc Marth (nom, pas titre) soit toujours en vie et qu’il enseigne la magie à l’Académie du Griffon Blanc.
Cela fait deux mages célèbres qui résident ici. Peut-être que Nana est allée au Griffon Foudre à cause de ses prouesses en magie de l’air, alors que le Griffon Blanc est spécialisé dans la magie de la lumière. Ou peut-être que c’est juste une coïncidence. Quoi qu’il en soit, c’est trop loin d’ici pour moi.
Le retour à la maison s’est avéré être un peu traumatisant pour sa famille. Plus de domestiques, plus de laisser-aller, plus de buffet à volonté 24h sur 24 et 7j sur 7. Il leur fallu plusieurs jours et encore plus de soupirs, mais ils retournèrent vite à leur ancienne routine.
Les métayers du comte avaient fait un excellent travail. Ils avaient même réparé et renforcé la maison, la faisant paraître toute neuve. Le comte les avait également renvoyés chez eux avec de nombreux cadeaux.
Tous les vêtements qui avaient été préparés pour eux, beaucoup de maquillage de Keyla, et une caisse entière de nourriture d’Hilya. La cuisinière aimait beaucoup la famille et avait hâte de les retrouver au manoir.
Une nuit, Lith s’entraînait aux arts martiaux avec Solus, quand elle a senti un noyau de mana inconnu s’approcher. Plus curieux qu’inquiet, il la fit revenir à son doigt et mit en place différentes couches de protection autour de la maison.
Qui que ce soit, il était seul et pas très sournois. Maintenant qu’il avait cessé de s’entraîner, Lith pouvait l’entendre se rapprocher. Les oiseaux de nuit et les insectes s’étaient tus.
« Mais qui es-tu ? » demanda Lith dès que leurs regards se croisèrent.
L’homme en face de lui portait une robe coûteuse, digne d’un magicien de Donjons Looting, mais elle était maintenant toute sale et déchirée en de nombreux endroits. Il n’était pas rasé et ses cheveux étaient couverts de boue, et avec la seule lumière de la lune, Lith ne pouvait pas discerner sa couleur de la saleté.
« Toi ! » L’homme avait une expression agréablement surprise sur le visage. « Tu es enfin revenu ! J’ai attendu des semaines, dormant dans la boue et ne mangeant que des glands et des baies, mais l’attente en valait la peine. »
« Je ne te le demanderai qu’une fois de plus, qui es-tu ? » Lith bailla, l’homme n’avait aucun sens.
« Je suis Genon Ghishal ! Tu as tué toute ma famille ! Prépare-toi à mourir ! »
Lith a réagi en riant à gorge déployée.
« Oh ! j’ai compris maintenant ! Bravo pour avoir survécu malgré ton appartenance à une famille d’idiots sans cervelle ! »
« Comment oses-tu ? Je vais tuer toute ta famille, comme tu as tué la mienne ! »
Lith se mit à rire encore plus fort.
« Toi ? Avec ton pathétique noyau de mana jaune ? Même ma petite soeur est plus forte que toi. » Les mots et l’attitude de Lith n’avaient aucun sens pour Genon.
Outré par un tel manque de respect et de peur, complètement différent de la façon dont il avait imaginé le visage éteint
en endurant toutes les épreuves, Genon commença à lancer un sort de foudre.
Lith a répondu en approchant son index de ses lèvres et en murmurant :
« Chut ! On ne veut pas réveiller les voisins. »
Un deuxième dôme d’air, à côté de celui que Lith avait précédemment mis en place autour de toute la maison, entoura les deux hommes, couvrant un rayon de trente mètres.
“Brezza Inidra !” Genon a terminé son sort, un éclair a été lancé en direction de Lith, qui riait toujours.
« Regarde en haut ! » A t-il dit en montrant le ciel, et comme un chien obéissant, l’éclair a tourné à 90° vers le haut, s’élevant inoffensivement dans l’air avant de se dissiper.
« Sérieusement ? Un sort de niveau 2 ? Comment diable as-tu réussi à être diplômé de l’académie paumée où ils t’ont envoyé ? »
Genon s’est soudainement senti effrayé. Ce qu’il venait de voir n’avait absolument aucun sens. Même ses professeurs n’avaient jamais fait une chose pareille.
« Tu sais, je suis vraiment stressé. » Lith cessa de rire, son ton devenant froid et détaché, comme s’il se parlait à lui-même plutôt qu’à son adversaire.
« J’ai passé des semaines à me terrer, à faire semblant d’être faible et inoffensif ! Jouant le rôle du putain de bon enfant ! Mais maintenant, je peux enfin être moi-même. »
Pour la première fois depuis qu’il avait atteint le noyau de mana cyan, Lith s’est donné à fond. Son corps a libéré une aura cyan brillante, remplie d’intention de tuer. Ses os et ses muscles ont commencé à sauter et à craquer, se déplaçant pour s’adapter à la soudaine montée en puissance.
Ses yeux brillaient comme des torches, émettant un rayonnement bleu glacier, tandis que son sourire allait d’une oreille à l’autre. Ses dents brillaient comme des crocs dans la lumière de la pleine lune.
Genon était effrayé mais pas figé. Il a commencé à lancer une boule de feu de niveau 3, le sort le plus puissant qu’il pouvait lancer sans risquer que le sort se retourne contre lui.
Lith était là, penchant la tête de gauche à droite, attendant qu’il ait fini.
La boule de feu était une sphère de flammes rageuses d’un rayon de cinq mètres, mais plus elle s’approchait de Lith, plus elle rétrécissait, jusqu’à atteindre la taille d’une bille, permettant à Lith de l’attraper avec sa paume ouverte et de l’expulser d’un souffle.
« Tsk, tsk. Tu peux tout utiliser sauf la magie du feu. Le bruit n’est pas un problème, mais la lumière pourrait alerter quelqu’un, et nous ne voulons pas ça. »
Genon n’avait aucune idée de ce qui se passait, mais il savait que rester là était trop dangereux. Ce n’était pas un magico, mais un monstre. Il a essayé de s’enfuir, mais avant qu’il ait pu sortir de la zone de silence, Lith était déjà en train de le plaquer au sol.
« D’abord tu menaces ma famille et maintenant tu veux partir ? C’est grossier ! La nuit a à peine commencé, et j’ai tellement d’expériences à essayer sur toi. Jouons ! »
Malgré la barrière protectrice, au plus profond des bois de Trawn, le Ry, roi à l’est, pouvait sentir la turbulence magique se renforcer.
« Prenez garde, ma meute. Un humain a menacé le petit Fleau. Apprenons de ses erreurs, et prions ensemble pour son âme, afin que dans sa prochaine vie, il soit plus sage pour cela. »
Les bois entiers ont résonné de hurlements jusqu’à l’aube.