Traducteur: TheCounterspell
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L’intérêt de Lith était vraiment piqué, alors il a laissé Nana continuer, gardant ses questions pour plus tard.
« En fonction des résultats d’un élève, il peut gagner ou perdre des points… »
« Points individuels ou points de groupe ? » Lith s’est senti si bête. Il n’avait même pas fini sa pensée précédente, qu’il était déjà obligé de se contredire.
‘Je jure que s’il y a une sorte de compétition interne débile, je reprendrai tous les doutes que j’ai eus sur mon choix.’
Nana leva les sourcils d’un air incrédule.
« Te souviens-tu seulement de ce que je t’ai dit la dernière fois sur les académies et leurs étudiants ? Si tu met un morceau de viande juteuse devant des bêtes féroces et affamées, t’attend-tu à ce qu’elles coopèrent pour l’obtenir ?
Non ! Ils préféreraient se dévorer le cœur les uns les autres. Bien sûr, le système de points est individuel. Il est très similaire au système du mérite, mais au lieu d’obtenir des points du Royaume, tu les obtient de l’école elle-même.
Les points sont la seule monnaie autorisée à l’intérieur de l’académie, et avec eux, tu peux t’offrir beaucoup de choses. Des potions magiques, des objets enchantés et même des ingrédients rares pour tes expériences. Évidemment, plus la valeur est élevée, plus le prix est élevé. »
Avec la longue pause, Lith supposa qu’elle avait terminé et qu’elle attendait ses questions.
« Que sont les potions magiques ? C’est la première fois que j’en entends parler. »
« Les potions magiques sont comme des sorts spéciaux dans une fiole. Les plus basiques sont semblables aux sorts de guérison, mais entre l’infirmerie et le fait que tout le monde connaît la magie légère, elles sont rarement achetées.
Les plus précieuses sont celles qui permettent à l’utilisateur de devenir temporairement plus rapide, plus fort, ou même de durcir sa peau s’il soupçonne qu’il sera contraint à un combat de mêlée. »
« Et les potions de mana ? »
« Les potions de quoi? »
« Il n’y a pas une sorte de potion pour restaurer rapidement son mana ? »
Nana rit de bon cœur.
« Petit, les connaissances sont partagées sur la base du volontariat. Si un maître Alchmiste découvrait quelque chose comme ça, il le garderait pour lui. En tout cas, c’est ce que je ferais. »
Lith était peu impressionné, les potions semblaient une piètre imitation de sa magie de fusion.
‘Non seulement ce sont des objets consommables, mais tu dois même perdre ton temps à les transporter et à te réapprovisionner en cas de besoin. En plus, les faux mages n’ont même pas quelque chose comme Revigoration.
Le seul avantage des potions, c’est que je peux faire semblant de les utiliser pendant que j’utilise la magie de fusion à la place. En dehors de ça, elles ne sont pas très intéressantes.’
(note : Revigoration est la technique de respiration qui permet à Lith de regagner rapidement du mana et de l’endurance, au point qu’il est capable de tenir des mois sans avoir besoin de dormir.
Plus il l’utilise, plus ses effets sont courts. La seule façon de réinitialiser ses effets est de dormir réellement.)
« Je comprends. » Répondit-il a haute voix
« Quel genre d’objets magiques peut-on acheter ? »
« Chaque académie compte au moins dix résidents Forgemasters. Ils agissent à la fois comme enseignants et chercheurs dans le domaine magique.
Ils mettent généralement en vente leurs travaux de moindre importance, mais ils peuvent même sortir des objets magiques de haut niveau, lorsque l’académie veut faire la course, comme juste avant les examens finaux.
Les objets les plus utiles que je possédais étaient une amulette dimensionnelle et des anneaux de niveau 1 à 3. L’amulette dimensionnelle me permettait de transporter tout ce dont j’avais besoin sans souffrir de son poids, tandis que les anneaux étaient capables de stocker des sorts du même niveau, permettant un lancement instantané. »
Lith n’a pas manqué l’utilisation stricte du passé en parlant de ses possessions. Il était désolé pour elle, mais au lieu de l’hypnotiser, son discours avait l’effet inverse.
« Une amulette dimensionnelle ? C’est une sorte d’objet de stockage magique ? » Il a joué l’imbécile.
Nana a hoché la tête.
« Brillant comme d’habitude. Oui, les anneaux et amulettes dimensionnels peuvent stocker tout ce qui est inanimé jusqu’à un volume d’espace fixe, quel que soit le poids.
La classe la plus basse n’a que quelques mètres cubes disponibles, la classe la plus élevée peut même stocker cinquante mètres cubes. La taille d’une petite maison entière. »
Le sentiment de déception était de plus en plus profond.
« Solus, combien notre dimension de poche peut-elle stocker ? »
« Pour l’instant, le stockage peut contenir trois fois plus que ce que l’on appelle la classe la plus élevée, et il continue de s’étendre. L’espace bibliothèque, ou Soluspedia, comme tu l’appel, a maintenant une taille d’environ trente mètres cubes. Et il est aussi en expansion. »
Le visage impassible de Lith était bon, mais pas tant que ça. Nana pouvait voir qu’il n’était pas du tout impressionné.
« Qu’est-ce que c’est que cette tête ? Est-ce que tu comprends ou non que tout ce que tu obtiens pendant tes études, tu peux le garder une fois diplômé ? As-tu la moindre idée de la difficulté et du coût de l’achat du moindre objet magique ? »
Lith ferma les yeux en se frottant le front.
‘Comment puis-je même prétendre m’intéresser à quelque chose que j’ai déjà ou que je peux faire mieux ? Bien sûr, ces choses m’aideraient grandement à garder cachée ma vraie magie. Chaque fois que j’emploie un jet instantané, je pourrais utiliser les anneaux comme couverture. Mais c’est tout.’
Étant un menteur expert, Lith savait quelles étaient ses limites. Alors, il a changé de sujet.
« Le métier de Forgemaster semble vraiment intéressant. Est-il possible de se spécialiser dans ce domaine ? Faut-il être forgeron pour devenir MaitreForgeron ? »
« Oui, cela fait partie des choix possibles. Et non, il n’est pas nécessaire d’être forgeron. Un Forgeron ne crée rien, il ne fait qu’imprégner des objets de propriétés magiques, que ce soit une bague, une amulette, une chaise ou même une robe de jour.
Il leur est impossible de maîtriser tous les métiers de l’artisanat. La plupart d’entre eux préfèrent cependant se contenter d’apprendre les bases de leur métier favori. Ainsi, un Forgeron spécialisé dans les anneaux connaîtra l’orfèvrerie, et ainsi de suite. »
« C’est vraiment intéressant. » Et pour une fois, Lith ne faisait pas semblant.
Sur les trois sujets, les seuls qui l’intéressaient vraiment étaient les livres et la spécialisation. Avec une réserve inépuisable de connaissances, il pouvait facilement recréer ou inventer toutes sortes de sorts avec la vraie magie.
Mais c’était encore quelque chose qu’il pouvait découvrir par lui-même, avec le temps et l’expérience. Devenir un Forgemaster, en revanche, serait un trésor inestimable pour lui.
Lith n’avait aucune connaissance de ces arts, il ne pourrait donc jamais en saisir les bases sans une aide extérieure.
Mais une fois qu’il aurait découvert les principes sous-jacents de la technique de MaitreForgeron, en les associant à la vraie magie et à la bibliothèque de l’académie, il serait capable de débloquer des possibilités infinies.
Les idées d’objets magiques qui lui venaient sur le moment étaient suffisantes pour lui donner une poussée d’adrénaline.
Mais alors que son excitation était à son comble, une pensée soudaine lui fit froid dans le dos.
« Avant de me faire espérer, peux-tu m’expliquer comment on obtient des points ? Il n’y a pas de défis quotidiens entre élèves, de tournois ou autre, n’est-ce pas ? »
Nana a éclaté de rire.
« C’est une idée tellement idiote ! Même les rumeurs les plus folles n’iraient pas aussi loin. Sinon, on les appellerait des cimetières magiques au lieu d’académies. Il y a déjà assez de violence comme ça.
Si un directeur commençait à récompenser les élèves pour leur comportement, seule une douzaine de mages seraient diplômés chaque année, et personne ne pousserait ses enfants à s’inscrire. Un champ de bataille serait bien plus sûr. »
Lith put soupirer de soulagement, l’une de ses plus grandes inquiétudes venait de s’évanouir.
« Les points sont gagnés principalement grâce aux performances d’un élève en classe et lors des exercices pratiques. Tout exploit qui profite à l’académie, comme le partage de sorts personnels, donne des points supplémentaires.
Mais le vrai filon, ce sont les examens trimestriels et les examens finaux. Tous les points peuvent être convertis à tout moment, même après avoir obtenu le diplôme, c’est pourquoi il y a tant de compétition pour les meilleures places.
Attention. Même si la discipline ne te donne aucun point supplémentaire, elle peut facilement t’en faire perdre beaucoup. En dehors des échecs répétés aux tests, c’est le seul moyen de faire baisser ton score.
S’il devient négatif, tu sera obligé de compenser en rendant tout ce que vous avez pu acheter. C’est comme ça que j’ai perdu tout ce que j’avais. »
Nana soupira, sa voix remplie de tristesse et de regrets, tatonnant son cou à l’endroit où se trouvait probablement son amulette dimensionnelle.
Le comte Lark est intervenu, expliquant leur raison de lui cacher de telles choses.
« Nous ne t’avons rien dit de tout cela avant, pour ne pas te stresser davantage et pour ne pas trop augmenter tes attentes concernant ton avenir, en cas d’échec.
La plupart des candidats sont rejetés. Dans le passé, lorsque ces informations étaient accessibles au public, il y a eu d’innombrables suicides parmi les jeunes qui ne pouvaient pas supporter la pression ou l’échec.
Surtout pour ceux d’origine modeste, être admis dans une académie de magie est le seul moyen d’échapper à leur destin. Dans une moindre mesure, on peut dire la même chose des fils de nobles et de marchands qui ne sont pas dans la lignée de succession. »
« J’imagine bien. Mais honnêtement, je ne vois pas l’intérêt de me raconter tout ça. Ce n’est pas comme si j’avais été rejeté faute d’avoir essayé. » A t-il menti
« Que voulez-vous que je fasse ? Que je voyage dans tout le comté à la recherche de bêtes magiques ? Que je provoque des catastrophes juste pour pouvoir les résoudre ? Honnêtement, je ne pense pas qu’il y ait le moindre mérite qui puisse changer ma situation. »
Le comte secoua la tête.
« Nous n’attendons pas de toi que tu fasse de ton mieux. Tu a passé des années à essayer de me dissuader de ne pas t’envoyer à l’académie, et ne croit pas que je n’ai pas remarqué ton manque total d’enthousiasme pendant notre voyage.
Tu as agi tout le temps comme s’il s’agissait de quelqu’un d’autre, quelqu’un dont tu te fichais. Tu ne t’es pas défendu, tu voulais juste sortir de cette pièce ! »
« Eh bien, peut-être que tu as raison. Mais peut-être que je voulais juste éviter que la directrice ne te tue sur le champ. Et puis, c’est toi qui m’as dit de me taire. Ça aurait été plus que stupide d’ajouter de l’huile sur le feu. » Lith ne mentait pas.
À cet instant, lorsqu’il avait vu les yeux de la Directrice se surcharger de mana, il s’était sérieusement inquiété du destin de la famille d’Alouette, et avait décidé d’entraîner le Comte au plus loin au plus vite.
« Point pris. Tu a raison. » Le Comte Lark s’assis avec un visage déprimé.
« En fin de compte, nous avons encore quelques cartes à jouer. Le plus probable est que rien n’en ressortira. Mais si par hasard nous réussissons, nous avons besoin que tu fasse plus que rester sur la touche. C’est ça le but de tout te dire. »
