Supreme Magus chapitre 1337

Le retour des prodigues (1) |

Traducteur : Ych
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Lith utilisa également l’Invigoration, mais contrairement à Tista, son visage resta inexpressif tandis qu’il étudiait ses ennemis.

Orpal était devenu étonnamment grand, presque autant que Lith. Il mesurait 1,82 (6′), avait la carrure musclée d’un athlète, des cheveux noirs et des yeux bruns. Malgré toutes les épreuves qu’il était censé avoir traversées, Orpal ne paraissait pas avoir dépassé d’un jour ses 25 ans.

‘C’est des conneries. Il n’était pas aussi grand quand il a été mis à la porte. Bien sûr, il n’avait pas encore atteint sa poussée de croissance, mais personne dans ma famille n’a développé un tel physique sans mes traitements. Solus ?’ pense Lith.

‘Un noyau orange vif et une force vitale régulière, mais nous savons que cela ne veut pas dire grand-chose. Nous portons nous-mêmes un dispositif d’occultation. L’idée qu’Orpal puisse avoir accès à des secrets d’État était tout simplement absurde,’ mais même si Solus venait de rencontrer le frère aîné de Lith, l’intensité de sa haine pour lui égalait celle de Tista.

Elle ne baisserait pas sa garde tant qu’il respirerait.

Quant aux Retta, les parents de Kamila et de Zinya, ils avaient l’air d’un couple sympathique, rappelant à Lith que les apparences sont souvent trompeuses.

Crefas Retta était un homme d’une cinquantaine d’années, mesurant environ 1,71 mètre, avec des cheveux noir corbeau grisonnants et une moustache. Il avait la carrure svelte de quelqu’un qui a un travail sédentaire, mais il dégageait une aura de confiance et de charisme qui intimidait les Verhens.

Kima Retta, au contraire, était une charmante femme d’une quarantaine d’années qui semblait à peine avoir dépassé les quarante ans. Elle mesurait environ 1,6 mètre, avait des cheveux châtain clair et des yeux bleu ciel.

Son visage avait des proportions délicates, des lèvres pleines et la couleur maladivement pâle des nordiques magistralement cachée par un léger maquillage. On voyait bien de qui les sœurs Yehval tenaient leur beauté.

” Professeur Vastor, je suis ravie de te voir. ” Lith lui fit une petite révérence à laquelle le professeur répondit par un hochement de tête. ” Je suis mort de fatigue à cause de mon travail. Pourrais-tu garder un œil sur la situation à ma place pendant que je me nettoie ?”

« Volontiers. » La voix froide comme la pierre de Vastor correspondait à son regard, tandis qu’il serrait le bâton d’Yggdrasil si fort que ses jointures en devenaient blanches.

L’armure du Dominateur protégeait son noyau noir des sens mystiques, alors que son arme brillait comme un soleil pour le sens du mana de Solus.

« Merci. S’il te plaît, suis-moi, ma chérie. » Lith donna un rapide baiser à Kamila avant de l’entraîner avec lui dans la salle de bains et de faire pâlir d’envie Orpal.

Même après que Nuit ait modifié son corps pour qu’il corresponde à celui de son frère détesté, pour recevoir l’attention d’une femme aussi jolie que Kamila, Orpal avait encore besoin de l’aide de Nuit.

« Tu es fou ? Il n’y a pas de temps pour le s.xe maintenant.” Elle a dit au moment où la porte s’est refermée derrière eux.

« J’avais juste besoin d’intimité. » Lith voyait bien sa panique et essayait de la calmer. Il connaissait bien le pouvoir que même les pires parents avaient sur leurs enfants, quel que soit leur âge.

Pour briser les chaînes du sang, il fallait plus que des paroles fortes et de bonnes résolutions. Il fallait de la détermination, un cœur froid et beaucoup de douleur.

« Ne me demande pas pourquoi, mais Meln sent plus le poisson que moi en ce moment. Je vais prendre une douche rapide et en profiter pour reprendre autant de forces que possible. Reste près de Vastor et garde ta sœur et mes parents avec toi.

« Il est votre refuge jusqu’à mon retour. D’accord ? » dit Lith.

« D’accord. » Kamila le serra fort dans ses bras, sans se soucier de sa puanteur tandis que la chaleur du corps de Lith secouait la froideur de son cœur.

« Tista, cela fait si longtemps que nous ne nous sommes pas vus. Tu es devenue une femme magnifique. Pourquoi ne fais-tu pas un câlin à ton grand frère ? » Orpal ouvrit les bras en s’avançant vers elle, obtenant en retour une poussée si forte qu’elle le renvoya assis sur le canapé.

« Ne me touche pas avec tes sales pattes, quel que soit le nom que tu portes maintenant ». Les yeux de Tista s’embrasèrent de mana cyan. « Je n’ai que deux frères et ils s’appellent Lith et Aran. Professeur, s’il fait un faux pas en mon absence, réagis de façon extrêmement préjudiciable.”

La voix d’Orpal était chaude et agréable, mais elle donnait la chair de poule à toutes les femmes présentes dans la pièce, même à Kima. Elles avaient toutes assez d’expérience avec leurs prétendants respectifs pour reconnaître le ton d’un frère s’adressant à sa sœur de celui d’un homme s’adressant à une femme avec laquelle il aimerait coucher.

” Ne t’en fais pas si je le fais. ” Vastor avait l’air d’un homme d’âge moyen en surpoids et de petite taille, pourtant il donnait la chair de poule à Nuit autant qu’Orpal aux femmes.

Il y avait quelque chose dans son comportement qui donnait à Vastor à la fois le calme d’un sage et la sauvagerie d’un prédateur capable d’étouffer sa vie à la moindre provocation. Le sort d’esclave de Baba Yaga empêchait Nuit d’aider Orpal de quelque manière que ce soit contre les habitants de Lutia, mais heureusement pour eux, Vastor n’en faisait pas partie.

‘Calme-toi, crétin. Ton plan ne marchera jamais si tu te fais botter le c*l.’ dit Nuit par l’intermédiaire de leur lien mental.

‘D’abord Lith m’a ignoré, puis Tista m’a manqué de respect, et maintenant tu veux que je me recroqueville devant un vieux schnock ? À quoi sert notre lien si je ne peux donner de leçon à aucun d’entre eux ?’ Orpal grogne.

Le « vieux schnock » a un bâton qui, à lui seul, peut nous blesser et si tu l’attaques, on ne sait pas ce qui peut arriver.’ En raison du sort d’esclave, Nuit ne pouvait pas mentionner les réseaux qui les entouraient ni le fait qu’à l’extérieur de la maison, il y avait des créatures plus puissantes qui les fixaient que des arbres dans les bois.

La seule chose qu’elle pouvait faire était d’avertir Orpal des dangers que Vastor faisait peser sur le plan. Comme la plupart de ceux qui ont acquis le pouvoir sans effort, Orpal se sentait autorisé à tout, laissant son orgueil et sa convoitise brouiller sa vision.

‘Je n’arrive pas à croire que cet infirme soit devenu un tel canon. Tista passe tellement de temps avec Sangsue chaque jour et elle doit lui obéir à cause des règles du Conseil, et pourtant elle m’a traité comme un déchet.’ pensa Orpal en se demandant s’il ne devrait pas prendre un apprenti lui aussi.

Garder son sang-froid lors de la première visite avait été beaucoup plus simple. Il s’était amusé à jouer avec les sentiments de culpabilité qui tenaillaient encore ses parents. Orpal avait réussi à ne pas rire quand Elina avait pleuré en apprenant la mort de Trion, uniquement parce qu’il avait répété son discours de nombreuses fois avec les membres de la Cour de nuit.

Pourtant, aucune répétition n’a pu contenir la fureur qui a ravagé l’esprit d’Orpal lorsque les choses ne se sont pas déroulées comme il l’avait prévu. Il s’attendait à ce que Lith se mette à hurler d’indignation, ce à quoi il aurait répondu avec calme, prouvant ainsi sa supériorité.

Il avait prédit que Tista aurait été aussi crédule que Rena et que son apparition aurait suffi à saper l’autorité de Lith.

Orpal avait planifié cette soirée pour que tous les membres de la famille Verhen comprennent qu’ils avaient renié le mauvais fils, et pourtant ce n’est que grâce à Nuit qui apaisait ses nerfs qu’il était parvenu à faire de la lèche et à suivre le scénario.

” Professeur Vastor, depuis combien de temps connais-tu ma fille ? ” dit Crefas, supposant que le vieil homme serait une proie facile.

‘Quand j’ai entendu les chansons sur Lith, j’ai pensé que les bardes ne faisaient que lui passer de la pommade pour l’encourager, lui et d’autres jeunes mages, à servir le royaume. Je m’attendais à trouver un mage aussi talentueux que naïf ayant le béguin pour ma fille rebelle, pas un boucher.’

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